9 octobre 2025
La France va reconnaître l’État de Palestine : un tournant historique et diplomatique majeur
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La France va reconnaître l’État de Palestine : un tournant historique et diplomatique majeur

Reconnaissance de l’État de Palestine : la France franchit un pas historique, Israël et les États-Unis réagissent avec colère

Le président Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi que la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale des Nations unies, marquant un tournant diplomatique majeur dans le conflit israélo-palestinien.

Cette initiative vise à relancer la solution à deux États en coorganisant, avec l’Arabie saoudite, une conférence internationale de haut niveau. Macron justifie sa décision par « l’engagement historique de la France pour une paix juste et durable au Proche-Orient », selon ses messages publiés sur les réseaux sociaux.

La réaction d’Israël ne s’est pas fait attendre : le premier ministre Benyamin Nétanyahou a dénoncé une « récompense de la terreur » et affirmé que les Palestiniens ne veulent pas un État à côté d’Israël, mais « à la place ». Les États-Unis, par la voix du secrétaire d’État Marco Rubio, ont eux aussi fermement rejeté la décision française, la qualifiant de « camouflet pour les victimes du 7 octobre » et de mesure « imprudente ».

Du côté palestinien, la nouvelle est largement saluée. Le Hamas parle d’un « pas positif », et l’OLP salue une avancée vers « l’établissement de notre État indépendant ». Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a promis une démilitarisation du Hamas et des élections en 2026, éléments cités par Macron comme des gages de bonne foi.

Sur la scène internationale, les réactions sont partagées. L’Arabie saoudite parle d’un « moment historique », tandis que l’Allemagne juge cette reconnaissance « précipitée ». En Europe, des pays comme l’Espagne, la Norvège et l’Irlande avaient déjà franchi le pas.

Alors que les pourparlers de cessez-le-feu à Doha ont échoué, et que Gaza est toujours en proie à une crise humanitaire majeure, Paris entend ainsi accélérer les efforts diplomatiques. Un entretien d’urgence est prévu entre les dirigeants français, allemand et britannique pour coordonner les prochaines étapes.

En France, la décision divise. Jean-Luc Mélenchon y voit une « victoire morale », tandis que Jordan Bardella (RN) fustige une « légitimation du Hamas ».

Avec cette reconnaissance, la France devient le premier membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à franchir officiellement le pas.

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