La pression judiciaire monte d’un cran sur l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, 70 ans, désormais contraint de porter un bracelet électronique, privé de réseaux sociaux et assigné à résidence le soir et les week-ends. Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes l’accuse de tentative de coup d’État contre Lula et d’avoir incité, avec son fils Eduardo, des actes hostiles des États-Unis contre le Brésil.
Cette intensification judiciaire a provoqué une réaction immédiate de Washington. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé des sanctions contre les magistrats brésiliens, déclenchant une grave crise diplomatique. En soutien à son allié idéologique, Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane punitifs dès le 1er août.
Sur le plan judiciaire, Bolsonaro est poursuivi pour avoir financé son fils, exilé aux États-Unis, et pour avoir tenté de maintenir illégalement son pouvoir après sa défaite. Le parquet réclame plus de 40 ans de prison contre lui et sept de ses anciens collaborateurs. Déjà déclaré inéligible jusqu’en 2030, il espère une amnistie lui permettant de se représenter en 2026.
Face à cette offensive, Lula, 79 ans, dénonce une ingérence américaine « inacceptable » et promet de défendre la souveraineté du Brésil. Il a confirmé son intention de briguer un nouveau mandat : « Je ne vais pas rendre ce pays à cette bande de fous. »

