Port-au-Prince est plongée dans une coupure d’électricité d’envergure, exacerbant une situation déjà fragile marquée par la montée en puissance des gangs armés terroristes « en mission commandée« . Cette interruption prolongée affecte gravement les infrastructures vitales, accentuant le désarroi des habitants et fragilisant davantage la sécurité publique. Selon Le Monde, cette panne survient dans un contexte où l’État peine à contrôler les territoires et à garantir les services de base.
L’absence prolongée d’électricité amplifie les tensions sociales et compromet les opérations des hôpitaux, des commerces et des institutions essentielles. La violence des groupes armés, qui contrôlent plusieurs quartiers stratégiques, entrave également les tentatives de réparation, rendant la situation encore plus préoccupante. Cette double crise énergétique et sécuritaire illustre la déliquescence progressive des capacités étatiques à répondre aux besoins fondamentaux de la population.
Ce plongeon dans le noir ne se limite pas à une défaillance technique : il révèle l’effondrement progressif des fonctions régaliennes de l’État. L’incapacité des autorités à garantir l’accès à un service aussi fondamental que l’électricité, dans un climat d’insécurité persistante, traduit une désarticulation du système institutionnel. À mesure que s’étiole la présence étatique, c’est l’idée même d’un ordre public structuré qui vacille, laissant place à l’arbitraire des groupes armés et à l’angoisse collective.