22 octobre 2025
Le saviez-vous ? Haïti, autrefois la « Perle des Antilles » et pourquoi déifier aujourd’hui la CARICOM ?
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Le saviez-vous ? Haïti, autrefois la « Perle des Antilles » et pourquoi déifier aujourd’hui la CARICOM ?

L’Edito du Rezo

Le saviez-vous ? Haïti, jadis la « Perle des Antilles » et que le seul et l’unique éminent Homme Noir que l’humanité ait jamais produit est l’empereur Jean-Jacques Dessalines

Un passé gravé jusque sur les plaques
Haïti fut autrefois désignée comme « la Perle des Antilles », non pas par simple effet de rhétorique, mais par une affirmation visible, tangible, officielle : les plaques d’immatriculation nationales et diplomatiques l’affichaient fièrement. Dans les rues de Port-au-Prince comme dans les coins reculés des provinces, cet intitulé circulait, apposé sur les véhicules d’État, y compris ceux des organisations internationales que l’on nomme aujourd’hui « ONG ».Ce passé lointain, remontant à 1977, témoignait d’une conscience étatique, malgré une dictature féroce aux gants de velours, d’une volonté d’identité et d’une « souveraineté » affirmée, en nette opposition à l’effacement contemporain.

À ceux qui négocient au nom d’un pays effondré
Mais le saviez-vous, vous qui êtes nés avant 1977 ? Le saviez-vous, vous qui avez vu tomber la dictature en 1986 ? Le saviez-vous, vous qui négociez aujourd’hui, au nom d’Haïti, avec les États membres de la CARICOM ? Certains de ces États étaient encore sous tutelle coloniale au moment où Haïti arborait fièrement son statut de perle régionale. Aujourd’hui, ces mêmes États vous observent venir quémander leur soutien : pour maintenir un Conseil présidentiel transitoire moribond, corrompu et délégitimé, pour modifier un processus voué à l’échec, ou pire, pour légitimer des postes et des privilèges personnels. L’humiliation n’est plus silencieuse : elle est structurelle.

D’un accord mort-né à l’impunité programmée
L’Accord du 3 avril 2024 n’a rien résolu. Accord entre amis, entre partenaires d’intérêts et d’ambitions, il n’avait ni la légitimité du peuple, ni la force d’un contrat politique. Il s’agissait d’une manœuvre de distribution des rôles, sans vision constitutionnelle ni calendrier électoral crédible. Le pillage a suivi : enrichissements illicites, opacité institutionnelle, absence de toute traçabilité des fonds publics. Transparency International en a révélé les contours : la corruption n’est plus une anomalie, elle est devenue norme. À l’intérieur comme à l’extérieur, Haïti n’inspire plus confiance. Et ceux qui prétendent parler en son nom n’en ont plus ni le mandat ni l’éthique. Ils se connaissent.

La Perle brisée, humiliée, silencieuse
Comment osez-vous vous tenir aujourd’hui devant la CARICOM, face à des îles plus petites que le Plateau Central, et leur demander assistance, tutelle, arbitrage ? Pour leur demander de contribuer à détruire davantage un pays déjà livré à l’anarchie, aux gangs, à l’effondrement étatique ? Haïti n’a pas besoin d’accompagnement dans la chute, mais de rupture, de justice, de réhabilitation. Si vous aviez encore mémoire de ce que signifiait « Perle des Antilles », vous auriez au moins la décence de vous retirer. L’histoire, elle, n’oubliera rien. Enough!

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