29 décembre 2025
Big Beautiful Bill : Elon Musk étrille le budget de Trump et menace de créer un nouveau parti
Actualités Société

Big Beautiful Bill : Elon Musk étrille le budget de Trump et menace de créer un nouveau parti

Elon Musk ne décolère pas. L’entrepreneur multimilliardaire, patron de Tesla, SpaceX et du réseau social X (ex-Twitter), a lancé une salve de critiques acerbes à l’encontre du dernier projet de loi budgétaire défendu par les Républicains, et notamment soutenu par Donald Trump.

Surnommé le Big Beautiful Bill, ce projet de loi massif, qui prévoit une hausse spectaculaire du plafond de la dette américaine, a mis le feu aux poudres chez celui qui se rêve désormais en arbitre politique.

Un torrent de colère sur X

C’est sur sa plateforme de prédilection, X, qu’Elon Musk a livré une série de messages enflammés contre ce qu’il qualifie de « trahison du peuple » par l’ensemble de la classe politique américaine, républicains et démocrates confondus.

« Si ce projet de loi de dépenses insensé est adopté, le Parti américain sera formé le lendemain. »

Ce tweet, posté en lettres capitales, marque un tournant. Musk ne se contente plus de commenter l’actualité ; il menace désormais de se lancer dans l’arène politique, fort de sa fortune, de son influence et d’une armée de fidèles sur les réseaux sociaux.

Dans un autre message, il s’en prend directement aux élus républicains :

« Tous les membres du Congrès qui ont fait campagne pour réduire les dépenses publiques et qui ont ensuite immédiatement voté pour la plus grande augmentation de la dette de l’histoire devraient avoir honte ! Et ils perdront leur primaire l’année prochaine si c’est la dernière chose que je fais sur cette Terre. »

Une attaque frontale contre le bipartisme

Pour Elon Musk, l’adoption de ce budget, qui accroîtrait la dette nationale de cinq milliards de dollars selon ses estimations, révèle une collusion entre les deux grands partis américains qu’il accuse de former un « parti unique ».

« Il est évident, avec les dépenses insensées de ce projet de loi, que nous vivons dans un pays à parti unique – le PARTI DU COCHON PORKY !! »

Une formule choc, dans la droite ligne de son style provocateur, mais qui soulève une question de fond : le système politique américain, structuré autour de deux partis dominants, est-il encore capable de représenter les aspirations populaires, ou est-il devenu, selon Musk, une machine bipartisanne à produire de la dette ?

Le « Freedom Caucus » pris pour cible

Les élus républicains les plus conservateurs, regroupés au sein du Freedom Caucus, n’ont pas échappé à ses flèches. Musk les accuse d’avoir trahi leur propre discours :

« Comment pouvez-vous vous appeler le Freedom Caucus si vous votez pour un projet de loi sur l’ESCLAVAGE DE LA DETTE avec la plus grande augmentation du plafond de la dette de l’histoire ? »

Ces mots sonnent comme un désaveu total de la droite trumpiste, que Musk a pourtant déjà soutenue, ou du moins courtisée, ces dernières années.

Un nouveau parti en gestation ?

Derrière la colère, un projet semble émerger : celui de créer une troisième force politique. Le fantasme d’un « Parti américain », que Musk évoque de plus en plus sérieusement, pourrait séduire un électorat lassé de la polarisation actuelle. Reste à savoir s’il s’agit d’un coup de bluff ou des prémices d’un véritable mouvement politique.

Ce n’est pas la première fois qu’un entrepreneur milliardaire rêve de révolutionner la politique. Mais Elon Musk, avec son empire technologique et sa tribune permanente, dispose d’une force de frappe unique. Et s’il décidait de franchir le Rubicon, le Big Beautiful Bill pourrait bien avoir été l’étincelle.

En prenant pour cible le budget républicain, Elon Musk s’éloigne du trumpisme sans pour autant basculer chez les démocrates. Il se positionne comme un outsider anti-système, dénonçant la dette, le clientélisme et le conservatisme de façade. Cette posture populiste, portée par un style abrasif et une communication sans filtre, pourrait séduire des électeurs frustrés. Mais gouverner un pays ne se fait pas à coup de tweets. Pour l’heure, Elon Musk reste un électron libre… et explosif.

Elensky Fragelus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.