Le président guatémaltèque Bernardo Arévalo a formellement démenti avoir signé un nouvel accord avec les États-Unis visant à accueillir des demandeurs d’asile d’autres pays, contredisant ainsi les déclarations de la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem.
Lors de leur rencontre jeudi à Guatemala City, les deux pays ont effectivement signé un accord de sécurité conjointe autorisant des agents américains à former le personnel local au contrôle antiterroriste à l’aéroport de la capitale. Toutefois, Mme Noem a aussi affirmé avoir obtenu l’approbation d’un accord sur un pays tiers sûr, similaire à celui récemment conclu avec le Honduras. Elle a déclaré que le Guatemala accepterait désormais de recevoir certains demandeurs d’asile, leur accordant même le statut de réfugié.
En réponse, M. Arévalo a précisé que seul l’accord de février, signé avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, reste en vigueur. Celui-ci prévoit uniquement le rapatriement des citoyens guatémaltèques ainsi que le transit temporaire de ressortissants d’autres pays d’Amérique centrale.
Le président a confirmé que la question d’un éventuel « pays tiers sûr » a bien été discutée, mais qu’il a clairement refusé de revenir à l’accord signé sous l’administration Trump. Le Guatemala, selon lui, privilégie une approche différente. Il s’est toutefois dit disposé à accueillir temporairement des Nicaraguayens en exil, en signe de solidarité.

