Sur la RN1, entre Plaisance et Camp Coq, les travaux redonnent espoir
Le tronçon de la Route Nationale numéro 1 reliant Plaisance à Camp Coq montre enfin des signes encourageants de réhabilitation. Ce samedi 21 juin 2025, une équipe de Rezo Nòdwès a parcouru l’axe depuis Carrefour Jean-Paul, dans le haut de Plaisance, jusqu’à Camp Coq, en passant par Bédouère, Lérisè et Mabon. Ce qu’elle a observé : un chantier en pleine activité, des machines en mouvement, et une route qui, bien que loin d’être achevée, commence à respirer.
Les travaux sont exécutés par les entreprises Vorbes et Fils et REMIX — cette dernière, dominicaine, est officiellement en charge du segment Plaisance–Limbé, du moins selon les informations disponibles. À défaut d’asphalte, les chantiers en cours portent sur les fondations : murs de soutènement, canalisations, gabionnage et compactage dynamique. Ces interventions, bien que préliminaires, redonnent forme à une route longtemps abandonnée à elle-même.
Le changement est tangible pour les usagers : alors qu’il fallait plus d’une heure à motocyclette pour relier Plaisance à Camp Coq, le trajet se fait désormais en 30 minutes à moto, 45 en voiture. Les transports reprennent, la circulation s’intensifie, et avec elle, une certaine confiance renaît. Pour les habitants de ces localités enclavées, cette amélioration représente plus qu’un gain de temps : un soulagement quotidien, une reconnexion au pays.
Mais au-delà du soulagement, des interrogations demeurent. Aucune annonce officielle ne confirme si les travaux se poursuivront jusqu’à Puilboreau-Ennery, maillon essentiel pour rétablir la continuité de la RN1 entre Gonaïves et Cap-Haïtien. En l’absence d’un calendrier clair, la prudence reste de mise. Pourtant, malgré ce flou, les avancées visibles laissent entrevoir, peut-être, les premiers jalons d’un redressement routier longtemps attendu dans le Nord.
cba






