Alors que la plupart des pays d’Amérique du Sud accueillent Starlink à bras ouverts, la Bolivie a pris une décision à contre-courant : refuser l’accès au service d’internet satellitaire d’Elon Musk. Malgré un internet national lent, coûteux et inégalement réparti – notamment dans les zones rurales où certains doivent grimper aux arbres pour capter un signal –, le gouvernement bolivien a décidé de privilégier son propre satellite, Tupac Katari 1, lancé en 2013.
Ce rejet suscite incompréhension dans une population en grande partie privée de connectivité fiable. Toutefois, les autorités boliviennes s’inquiètent de la mainmise croissante de SpaceX sur les télécommunications mondiales et craignent une atteinte à la souveraineté nationale.
La Bolivie envisage plutôt une alliance avec SpaceSail, société chinoise en pleine expansion. Entre enjeux géopolitiques, influence croissante d’Elon Musk et nécessité de combler la fracture numérique, la Bolivie mise sur l’autonomie, quitte à rester (encore un peu) déconnectée.