Le marché de l’emploi technologique se transforme radicalement, et les jeunes diplômés en font les frais. Selon une étude de SignalFire, les grandes entreprises technologiques ont réduit de 25 % l’embauche de diplômés en 2024, tandis que les startups ont enregistré une baisse de 11 %. En cause : l’essor de l’intelligence artificielle, qui automatise désormais des tâches autrefois confiées aux débutants.
Des outils d’IA comme ceux utilisés par la startup Rogo permettent déjà de réaliser des analyses financières complexes, remplaçant le travail d’anciens analystes juniors. L’étude de Hult International Business School révèle d’ailleurs que 37 % des employeurs préfèrent désormais embaucher une IA plutôt qu’un jeune diplômé, jugeant les formations universitaires inadéquates.
Le paradoxe s’accentue : sans expérience, impossible d’être embauché, mais sans embauche, aucune chance de gagner en expérience. Or, les profils avec 2 à 5 ans d’ancienneté voient, eux, leurs opportunités augmenter. Face à ce constat, les experts conseillent aux jeunes diplômés de se former aux outils d’IA et de démontrer leur capacité à les maîtriser.
« L’IA ne vous prendra pas votre emploi si vous êtes celui qui sait le mieux l’utiliser », avertit-on dans l’industrie. Encore faut-il que l’éducation suive.