Les hommes à soutane en Haïti peuvent-ils s’exprimer en ces termes au sujet d’un référendum-bidon, devant être organisé par un pouvoir illégitime et imposé de l’extérieur ?
Le 20 avril 2025, l’archevêque de San Salvador, Mgr José Luis Escobar Alas, a lancé un appel au président Nayib Bukele pour qu’il ne transforme pas le Salvador en une « grande prison internationale ». Cette déclaration intervient alors que le gouvernement salvadorien détient 252 Vénézuéliens expulsés des États-Unis dans le Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT), une prison de haute sécurité controversée. Ces détenus sont accusés, sans preuves substantielles, d’appartenir à des gangs criminels tels que le Tren de Aragua.
En réponse aux critiques, le président Bukele a proposé un échange humanitaire de prisonniers à son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro : libérer les 252 Vénézuéliens détenus au Salvador en échange de la libération d’un nombre équivalent de prisonniers politiques incarcérés au Venezuela, parmi lesquels des proches de figures de l’opposition.
Le CECOT, inauguré en janvier 2023, est la plus grande prison d’Amérique latine avec une capacité de 40 000 détenus. Il a été critiqué pour ses conditions de détention sévères, le manque de procédures judiciaires équitables et l’absence de programmes de réhabilitation.
Mgr Escobar Alas a exprimé ses préoccupations face à cette situation, soulignant que le Salvador ne doit pas devenir un lieu de détention pour des migrants expulsés d’autres pays sans garanties juridiques appropriées. Il appelle à une justice respectueuse des droits humains et à la libération des innocents injustement incarcérés.