En Haïti, la lutte contre le grand banditisme et la criminalité nécessite des actions concrètes et urgentes, non des promesses à effet d’annonce, plaident des observateurs avisés. Le comportement hésitant des membres de la hiérarchie de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans la traque des bandits fragilise l’avenir de l’institution, dénoncent plusieurs analystes.
À Mirebalais, dans la zone de Péligre, des bandits ont assassiné, le mardi 8 avril, le policier Garry Lyma (34 ans), affecté à l’Unité temporaire antigang (UTAG). Blessé au niveau du cou, il a rendu l’âme sur le coup, en dépit des efforts déployés par ses collègues pour assurer une prise en charge rapide. Cette perte représente un coup dur pour les policiers engagés dans la lutte contre les bandits du groupe « Viv Ansanm » dans le Bas-Plateau central. Plusieurs collègues ont exprimé leur colère face à ce crime, qui survient dans un contexte où la PNH manque cruellement de matériel et d’effectifs pour contrer les gangs.
À Port-au-Prince, deux policiers formateurs de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) ont été tués ce mercredi 9 avril par des bandits, sur la route de l’aéroport. Témoins d’une tentative d’enlèvement, les deux victimes ont été prises pour cible parce qu’elles entendaient contrecarrer les plans des ravisseurs, rapporte le porte-parole de la PNH, Lionel Lazare. Les deux inspecteurs divisionnaires, Silom Job et Rony Jose, sont tombés avec honneur, pour avoir choisi de défendre la population haïtienne.
Hervé Noël
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