La PNH pleure la mort de deux policiers lors d’une tentative de kidnapping orchestrée par le gang « Chale », tandis que le CEP maintient l’organisation d’élections contestées sous la domination des gangs, qui règnent en toute impunité dans l’Ouest.
Le jeudi 10 avril 2025, selon des informations obtenues par Rezo Nòdwès, le Conseil Électoral Provisoire (CEP), dont la légitimité est vivement contestée, devrait procéder à l’installation d’un Bureau Électoral Départemental (BED) pour le département de l’Ouest, qui inclut la capitale, Port-au-Prince. Cette initiative se déroule dans un contexte de violence extrême, où près de 85 % de la zone urbaine est désormais sous le contrôle des gangs armés, selon les rapports des organismes internationaux.
Si l’installation des membres du BED semble se maintenir, les détails relatifs au lieu de la cérémonie et à la prestation de serment demeurent incertains, ce qui soulève des inquiétudes concernant la sécurité et la stabilité de cet acte institutionnel. Le département de l’Ouest, en particulier la région de Kenskoff, est désormais presque entièrement dominé par des groupes criminels. Ces derniers mois, plus de 200 personnes ont trouvé la mort dans ces violences incessantes.
L’insécurité se propage également aux écoles du pays, où de nombreux parents expriment leurs craintes concernant la sécurité de leurs enfants dans les établissements scolaires. Le gouvernement, déjà largement critiqué pour son incapacité à rétablir l’ordre dans le pays, se trouve dans l’impossibilité de garantir une sécurité minimale.
Dans ce climat de chaos, l’Église catholique, qui a désigné un représentant au sein du CEP, a exprimé ses vives préoccupations concernant la détérioration de la situation. Cependant, elle n’a pas jugé nécessaire de retirer son conseiller, dont la présence au sein du CEP est de plus en plus remise en cause par une partie de l’opinion publique. Beaucoup considèrent qu’« en 2025, la population n’acceptera jamais des élections forcées suivies d’un référendum illégal, non prévu par la Constitution ».