Plus de 260 personnes ont été tuées lors des récentes attaques de gangs contre deux communautés de la capitale haïtienne, selon un rapport publié lundi par la mission politique de l’ONU en Haïti, qui blâme la lenteur de la réaction des autorités. Lesquels dirigeants ont ete mis en place par les Nations-Unies, les Etats-Unis, le Canada, la France via Caricom alors que leur « nomination » s’effectue totalement en dehors de la Constitution haitienne.
Le rapport, qui ne souligne pas l’incompétence du gouvernement actuel et sa responsabilité directe dans le massacre de civils par des bandes terroristes, note que lors de la première attaque – fin janvier à Kenscoff, au sud de la zone métropolitaine de Port-au-Prince – il a fallu environ cinq heures à l’armée et à la police haïtiennes, ainsi qu’à une mission soutenue par l’ONU et dirigée par la police kenyane, pour réagir.
Le rapport indique que les autorités avaient reçu des informations sur l’attaque et que ce retard souligne peut-être un « manque d’alignement » entre la police nationale d’Haïti et le gouvernement.
« La séquence des événements à Kenscoff semble indiquer que les forces de sécurité n’ont pas pris les mesures adéquates pour prévenir les premières attaques, ni pour assurer le déploiement rapide d’unités de police spécialisées, malgré les rapports faisant état d’une menace imminente posée par les gangs », a déclaré la mission de l’ONU.
Des chiffres accablants Au moins 31 personnes ont été tuées, 27 autres ont été blessées et quelque 70 maisons ont été incendiées avant que les forces de sécurité n’arrivent et ne repoussent les gangs, tuant au moins 23 hommes armés, a indiqué la mission.
Le même jour, dans le quartier de Carrefour, à l’ouest de la zone métropolitaine, au moins 30 civils ont été tués lors d’une autre vague d’attaques de gangs.
Au total, du 27 janvier au 27 mars, au moins 262 personnes auraient été tuées et 66 autres blessées à Kenscoff et dans certains quartiers de Carrefour, selon le rapport.