Une confrontation mortelle aurait éclaté dans la soirée du 14 février au club Lymborde, situé à Delmas 40B, opposant deux groupes armés. L’affrontement s’est soldé par la mort de deux policiers, chacun appartenant à un camp opposé, a rapporté un témoin joint par téléphone par le journal.
Denize Stanley, de la 33ᵉ promotion, servait au sein de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN). Face à lui, Grégory Pierre Michel, de la 20ᵉ promotion, membre du Corps des Magistrats pour la Protection des Autorités Publiques (CMPAP). Deux frères d’armes, deux camps, une même destinée tragique survenue le jour de la fête de l’amitié.
Les raisons de cette confrontation restent obscures. Un différend personnel ? Une tension institutionnelle ? Un règlement de comptes ? Les hypothèses flottent, mais seule une enquête—promesse lancée par le porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Lionel Lazarre—pourra, peut-être, lever le voile sur ce drame.
« L’enquête suit son cours », répètent les porte-parole, comme un refrain usé. Mais à quand l’aboutissement ? Combien d’affaires enterrées sous la poussière de l’oubli ? L’assassinat du président Jovenel Moise, les massacres de La Saline et de Bel-Air, les policiers exécutés dans des quartiers réputés imprenables, les magistrats tués sans que nul ne rende de comptes… Les noms changent, les dates aussi, mais le scénario demeure le même : des vies fauchées, des promesses de vérité, puis l’attente, infinie.
À mesure que les jours passent, l’écho de cette double exécution regrettable se dissipera. L’enquête sera-t-elle menée jusqu’au bout ? Ou viendra-t-elle simplement grossir la longue liste des dossiers sans réponse, des crimes classés sans suite, des vérités que personne ne veut entendre ?
En Haïti, les enquêtes ne se terminent pas. Elles s’accumulent. Elles s’allongent. Elles disparaissent.
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