Malgré le poids de l’âge, le père William Smarth (93 ans), membre de la congrégation des Spiritains, a présidé la cérémonie funèbre de son frère, l’ancien premier ministre Rosny Smarth (84 ans). À l’Église Saint-Pierre de Pétion-Ville, en présence du coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), Leslie Voltaire, du conseiller présidentiel Edgard Leblanc Fils, et du premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, un dernier hommage a été rendu à ce membre fondateur de l’Organisation du peuple en lutte (OPL).
Dans la nef de l’Église Saint-Pierre où était exposé le cercueil du défunt, l’assistance s’est figée dans un silence religieux. Les pas feutrés des derniers arrivants résonnaient dans l’assemblée, accompagnés des notes mélancoliques reprises par une partie de la chorale.
Dans son homélie de circonstance, le célébrant principal, le père William Smarth, a dressé le portrait d’un frère qu’il a décrit comme un homme responsable et dévoué à son pays. Il a souligné son engagement passionné pour le service public, empreint d’honneur et de dignité. Philosophe dans son approche, il a invité l’assemblée à méditer sur le sens profond de la vie, perçue comme un cadeau de Dieu. Aux citoyens, il a lancé un appel à placer leur confiance en Dieu pour affronter les défis posés par l’insécurité et la dictature des gangs.
Après la bénédiction finale de l’eucharistie, le père William Smarth a accompagné le cercueil jusqu’à la sortie, où il a assisté à la sonnerie aux morts. Sur le perron de l’église marqué par le passage du temps, la fanfare du Palais national a offert une ultime prestation pour saluer la dépouille avant son transfert dans le corbillard.
La cérémonie funèbre de l’ancien premier ministre sous la présidence de René Préval, entre 1996 et 1997, s’est tenue en présence de l’ancien chef du gouvernement Jean-Michel Lapin, du cinéaste Arnold Antonin, de dirigeants de l’OPL, de cadres de l’administration publique, ainsi que de représentants de la société civile.
Hervé Noël
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