Donald Trump, président élu des États-Unis, a été condamné ce vendredi à une « décharge inconditionnelle à New York pour sa culpabilité sur 34 chefs d’accusation liés à la falsification de documents commerciaux. Cette décision, marquant une étape sans précédent dans l’histoire politique américaine, a été rendue lors d’une audience qui s’est tenue virtuellement, Trump participant depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
Le verdict, suivant les recommandations de l’accusation, a officialisé une sentence de décharge inconditionnelle, signifiant que Trump ne purgera ni peine de prison, ni probation. Le juge Juan Merchan de la Cour suprême de New York a souligné l’aspect singulier de cette affaire dans son contexte public, tout en insistant sur le traitement équitable appliqué tout au long du procès. « Une fois les portes du tribunal fermées, ce procès n’était pas plus unique que les 32 autres affaires jugées dans ce palais de justice », a-t-il déclaré.
Le procureur Joshua Steinglass a soutenu que Trump avait porté atteinte à la crédibilité du système judiciaire depuis sa condamnation, tout en ne montrant aucun remords pour ses actions. Cette décision judiciaire intervient après que Trump a tenté, sans succès, de repousser l’audience. La Cour suprême des États-Unis a rejeté à une faible majorité de 5 contre 4 sa demande de suspension de l’audience, avec le juge en chef John Roberts et la juge Amy Coney Barrett rejoignant le bloc des juges libéraux.
Lors de l’audience, l’ancien président a réitéré ses accusations habituelles, qualifiant les enquêtes à son encontre de « chasse aux sorcières politique ». Cette posture, combinée à son intention d’interjeter appel, alimente les tensions autour de cette affaire emblématique.
Les accusations contre Trump trouvent leur origine dans des tentatives de dissimuler des paiements effectués à Stormy Daniels, une actrice de films pour adultes, durant sa première campagne présidentielle. Bien que la condamnation ne comprenne pas de peine privative de liberté, elle représente un précédent symbolique pour un président ou président élu des États-Unis, soulevant des questions sur la responsabilité juridique des dirigeants politiques dans une démocratie.
