3 octobre 2025
« Michel Martelly, la dernière espèce humaine en voie de disparition chez nous » !
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« Michel Martelly, la dernière espèce humaine en voie de disparition chez nous » !

Le fanatisme est le pire ennemi du régime Tèt Kale.

La seule éclipse que les Haïtiens attendent avec impatience est celle d’un procès de tous les dirigeants, anciens et actuels, sans exception aucune, en vue de leur demander des comptes de leur gestion, car trop c’en est de trop.

par Claudy Briend Auguste

Port-au-Prince, mercredi 23 août 2017 ((rezonodwes.com)).- Rien de tout ce qu’on dit et rapporte appuyé par des témoignages vérifiables, empêche aux fanatiques-aveugles du régime tèt kale de prendre le contre-pied de la condamnation quasi générale d’une situation qui répugne presque toute la société haïtienne. Un candidat en campagne, une fois élu, nonobstant les stratagèmes déloyaux d’un CEP composé de mercenaires, n’est plus le président d’un parti, mais de tous les Haïtiens, quitte à ne plus se fier à ses promesses électorales. Ce candidat, devenu président de la République, a droit au respect, dans la mesure où il comprend les taches qui lui incombent et la dimension de la fonction qu‘il occupe, et qui impose des retenus : dignité et réserve.




Deux principes
sacro-saints auxquels un président en exercice et ou un ancien chef d’État ne doivent se dérober. Les bonnes vieilles habitudes ne se discutent qu’en soirée privée, car l’une des caractéristiques de l’homme est cet effort constant de chercher à révéler ce qu’il est en réalité et non l’être qu’on pense qu’il soit réellement. L’ex-président Michel Martelly n’échappe pas à cette règle car pour le malheur de notre pauvre petit pays que Transparency International classe parmi les mauvais élèves en matière de gouvernance et de corruption.

Sous les fenêtres du Cardinal Chibly Langlois, président de la Conférence épiscopale, qui n’a jusqu’à présent pas condamné les frasques de Michel Martelly, lors du Carnaval national de la honte, aux Cayes, l‘ancien président a récidivé au festival de Gelée, en donnant toute la mesure de son manque de savoir-vivre, voire sa crapulerie. C’est toute une République qui en pâlit, surtout avec les images de réfugiés frappant aux quatre coins du globe, sans invitation, projetées à la face du monde. Avoir un ex-président dont la seule passion est de lancer des invectives à l’égard de ses concitoyens, en particulier des membres de la presse, c’est faire preuve de manque de maturité pour avoir été une fois le premier mandataire de la nation.

Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute

Loin de faire la leçon aux milliers de fans et fanatiques de Sweet Mickey, qui se raffolent de son comportement abject par ses âneries et grossièretés affichées en plein air, de surcroît en direct à la télé, nous leur dirons tout simplement qu’ils ne l’ont pas beaucoup aidé à grandir, à devenir un homme pour atteindre les dimensions d’un chef d’État digne du titre. Martelly, un an après la fin de son quinquennat ayant enfoncé le pays davantage dans le chaos et une misère noire, devait réfléchir mille fois, s’il avait encore un brin d’instinct, avant de venir s’exhiber en public. Sauf en Haïti que l’impossible est devenu possible pour un homme ayant gaspillé les maigres ressources de l’État, laissant un pays endetté alors que sa situation économique n’était pas des plus roses avant son entrée en fonction, vient aujourd’hui dicter ses lois jusqu’à placer son successeur au Palais national en vue d’assurer la continuité tèt kale au vu et au su des fanatiques et de flatteurs, toutes catégories confondues, qui n’entendent qu’un son de cloche. Un tel comportement est inadmissible, car il fait trop de tort au pays.




Qu’a pu bien accomplir Michel Martelly pour Haïti pour se croire être au-dessus de tout le monde. Plus de sept ans après un tremblement de terre dévastateur, qui a tué plus de 300 000 personnes et laissé des millions sans-abris, sans assistance sociale, l’OIM (Organisation internationale de migration) fait encore état de personnes vivant sous des tentes, alors que Martelly se positionne pour revenir au pouvoir, à l’instar de ses prédécesseurs Aristide-Préval/Préval-Aristide. Selon OIM, sans l’emploi du conditionnel, il y a plus de 3 000 personnes vivant encore sous les tentes. Parmi ces infortunés au nom desquels Martelly avait dit placer des commandes de maisons portables qui ne leur sont jamais parvenues, il y a 315 enfants âgés de moins de 4 ans; 723 entre 5 et 18 ans, qui traînent encore à « Tentes-ville». Jamais Martelly n’entendra un flatteur ou un fanatique lui adressant des reproches pour une promesse non tenue. Mais être présent à Gelée pour encourager le chanteur à débiter des sottises, comme à l’accoutumée, c’est la preuve de leur affection et sincérité envers le groupe qui aurait dû atteindre son apogée et exiger un autre comportement de la part de son idole.

Michel Martelly, qui a fait l’histoire en descendant de son char allégorique, où il était perché du haut pour entrer au Palais national, espace jadis occupé par des anciens généraux qui ont fait la guerre de l’Indépendance, oublie que la génération future pourrait le jeter dans la poubelle de l’histoire quand elle aura pris connaissance de cette lourde dette inutile de Petro Caribe à rembourser. «Un pays pauvre », dirait le dauphin de Martelly, Jovenel Moïse marchant sur ses brisées, car à Gelée, pour assurer la seule sécurité rapprochée de l’ex-président Martelly, des milliers de dollars ont été décaissés. À quel fin !

Des insanités indignes de la présidence ont été lâchées en public, au micro et sur le petit écran. Est-ce bien cette surprise que réservait aux jeunes le président Jovenel Moise dans son discours à l’occasion de la « Journée internationale de la jeunesse » ? M. Moïse, tout comme durant les trois jours gras qu’il avait passés aux Cayes, semble-t-il, ne ressent aucune gêne, face aux stupidités qu’a débitées Martelly parce que, tout compte fait, la passation des pouvoirs se fera entre eux avec la mise en place de leurs armée et CEP permanent.

PHTKs s‘inspire de Lavalas

Oubliant que le génie n’a qu’un siècle, car même si Papa Doc a su tenir le pays en otage pendant trente années et plus, ce n’est pas par ces temps modernes d’un monde plus civilisé que les citoyens continueront d’accepter qu’ un groupe de faux nationalistes conduisent le pays vers la dépendance et la ruine. Nous aimerions bien connaître les réactions du Palais national, qui prônait jusqu’ à la lassitude que « la justice élève une nation » quand Michel Martelly, dans le cas d’un éventuel procès d’un journaliste avec le maire des Cayes, ce que nous en doutons fort, influence la justice.

M. Martelly, comme seul maître à bord du bateau en détresse, un pays dépourvu des besoins les plus élémentaires, tels l’eau potable, l’électricité, et plongé dans le chômage avec un taux d’inflation galopante, s’inspire de Jean-Bertrand Aristide, pour demander «au peuple d’accompagner Gabo au tribunal ». Quelle maladresse ! Ce même Gabo qui, lui avait, une fois, interdit de corrompre la jeunesse cayenne. En effet, l’ancien prêtre-président défroqué de Saint-Jean Bosco, en 1991, avait enragé des militaires quand il avait demandé à la population de l’accompagner avec René Préval interpellé au Parlement pour un vote de confiance ou de censure. Une preuve flagrante que ni le régime Lavalas, ni celui du PHTK n’est prêt à doter le pays d’un système judiciaire fort et indépendant. Le « non lieu » rendu en faveur du maire cow-boy de Port-de-Paix, en est un exemple flagrant. Par ailleurs, mécontente d’être traitée en parent pauvre, une certaine branche du judiciaire se soulève contre la part du gain reçue dans le budget prévisionnel 2017-2018.




Martelly, musicien de profession, serait dans ses pleins droits de reprendre la musique après une carrière dans la politique, que bon nombre de concitoyens n’avaient jamais vu venir, vu le côté débauché de l’artiste incompatible avec la fonction d’un chef d’État, mais pas en devenant une source d’ennuis et de ruine morale pour un pays déjà si pauvre avec ces citoyens partout indexés. De Santo Domingo à Montréal, sans oublier Santiago du Chili, Mexico, les Bahamas, la Barbade, il est question d’invasion humanitaire, et les demandeurs d’asile ne sont autres que des Haïtiens. Pourtant, nous ne vivons pas dans un pays au bord d’une guerre civile ou en proie à une guerre fratricide susceptible d’occasionner tout ce flux massif de réfugiés. C’est la dernière chose dont Haïti aura besoin pour l’instant : un président montant sur scène pour exhiber en public des gestes répugnants frisant la démence, quand il sait très bien que ses agissements sont dégoûtés par la majorité des citoyens et toute la presse haïtienne, ainsi que les étrangers, mais a choisi une cible facile sur qui lancer ses invectives.

L’ex-président Martelly, qui s’attaque à la journaliste Liliane Pierre-Paul, feint de citer de journaux haïtiens en diaspora, spécialement ceux édités aux États-Unis, craignant que des articles et éditoriaux rédigés en anglais ne suscitent la curiosité des Américains sur le genre de personne qu’appuient leurs dirigeants pour régner en maître sur le pays le plus pauvre et le plus corrompu de l’hémisphère occidental. Unique en son genre, avec la notion de n’avoir jamais honte, non imbu dans son vocabulaire de méditation, Michel Martelly bat le record d’être la dernière espèce humaine en voie de disparition chez nous.

cba

 

3 Comments

  • johnny22 23 août 2017

    ca va faire quoi il y a pas de justice dans ce pays juste envoyant un maire tirer sur un autobus et le laver de son linge sale ouf ou s,en va haiti messieurs

  • Jean gregoire 23 août 2017

    Il n’existe pas de gènèration spontanèe. Après la ballade des gèneraux, puis du Duvalièrisme et la descente aux enfers avec Lavalas peut-on espèrer une dèmocratie en bonne et due forme. Il a pris des siècles pour l’Europe Occidentale d’arriver à une approximative dèmocratie. La dernière èlection aux Etats Unis montre comment on peut règresser d’un gouvernement à un autre dans un pays qui se veut le phare de la dèmocratie.Trop de misère en Haiti! Pour pratiquer la vertu, il faut un minimum de bien-ètre. Le fond de la misère est noir: aucun dirigeant ne veut y tomber après des annèes au pouvoir ; instinct de conservation. Aucun de ces critiques est immune.

  • Jean michelet Paul 24 août 2017

    C’ est inconcevable ,ce que le pays est en train de vivre.
    Jamais l’histoire n’a connu un tel chef d’etat au profil bas comme l’ex-president martelly .C’est le pays qui en fait les frais.

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