13 octobre 2025
L’Organisme de Défense des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) dénonce l’érosion des droits fondamentaux
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L’Organisme de Défense des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) dénonce l’érosion des droits fondamentaux

L’ECCRED

L’Organisme de Défense des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) Dénonce l’Érosion des Droits Fondamentaux

L’Organisme de Défense des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) exprime sa profonde préoccupation face à la dégradation constante des droits fondamentaux dans le pays. Ces droits, pourtant inscrits dans les cadres nationaux et internationaux, sont quotidiennement bafoués sous l’indifférence des autorités en place, transformant Haïti en un véritable État de non-droit. Ces libertés essentielles, vitales pour la dignité humaine, ne peuvent pleinement s’épanouir qu’au sein d’un État démocratique respectueux de l’état de droit.

L’ECCREDHH souligne que les droits fondamentaux, notamment le droit à la santé, sont gravement négligés. Loin d’être une priorité pour les décideurs, la santé publique est ignorée dans les politiques gouvernementales. Cette absence de stratégie se manifeste de manière dramatique dans un contexte marqué par la violence généralisée : le nombre de blessés par balle ou par d’autres actes de violence augmente, tandis que les hôpitaux fonctionnels se font rares. Les victimes se retrouvent souvent sans recours, abandonnées dans des structures médicales débordées ou fermées.

À Port-au-Prince et dans ses environs, environ 80 % des hôpitaux publics sont fermés ou dysfonctionnels. L’Hôpital de la Paix, l’un des rares encore opérationnels, est submergé par les afflux de patients. Des scènes indignes, telles que des accouchements réalisés à même le sol, témoignent de l’urgence humanitaire. Cette situation honteuse en plein XXIe siècle reflète l’absence de volonté politique pour garantir le droit à la santé, malgré les engagements internationaux signés par Haïti.

Les actes de violence ont exacerbé la crise, rendant plus de 18 institutions sanitaires inopérantes dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Parmi ces structures figurent des centres et hôpitaux emblématiques tels que l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, la Maternité Isaïe Jeanty de Chancerelles, et l’Hôpital Saint-François de Sales. La fermeture de ces institutions met en péril des milliers de vies et compromet encore davantage l’accès aux soins pour les populations vulnérables.

Malgré les traités internationaux, conventions, et lois nationales ratifiés, les droits fondamentaux, en particulier le droit à la santé, restent ignorés par les dirigeants. L’ECCREDHH condamne fermement cette situation, qualifiant les autorités en place d’incompétentes, incapables de comprendre ou d’assumer leurs responsabilités. La gouvernance publique ne peut se réduire à une gestion chaotique et déconnectée des besoins de la population.

Face à cet abandon, l’ECCREDHH exhorte la population haïtienne à devenir plus exigeante envers ses décideurs. Ces derniers ont l’obligation constitutionnelle de garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales. Il est temps que les citoyens contraignent leurs dirigeants à assumer leurs responsabilités.

Vive la démocratie !
Vive le respect des droits humains !
Vive une société juste !

Pour authentification :
Me Louimann MACEUS, av.
Secrétaire Général, ECCREDHH
Me Gesnel PIEERE, av.
Coordonnateur Général, ECCREDH

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