6 décembre 2024
Jimmy Chérizier, « béni » par un prédicateur américain pour se « protéger des méchants », détruit une œuvre de charité de l’Église catholique à Bas Delmas
Actualités Corruption Insécurité|Kidnapping Pages d'Histoire d'Haiti PHTK autorise l'occupation du pays Société

Jimmy Chérizier, « béni » par un prédicateur américain pour se « protéger des méchants », détruit une œuvre de charité de l’Église catholique à Bas Delmas

Destruction d’une œuvre de charité : l’inquiétante offensive de Jimmy Chérizier à Bas Delmas.

Cité du Vatican : Il (Jimmy Cherizier alias Barbecue) a perdu toute rationalité, tout respect pour les sœurs et pour le peuple, parce qu’il sait très bien que ce sont les gens les plus pauvres qui bénéficient du service des sœurs et qui en ont bénéficié depuis toutes ces années.

En Haïti, sous la gouvernance de garry Conille et d’un CPT, le climat d’insécurité atteint de nouveaux sommets avec la destruction de la maison et de l’hôpital des Sœurs missionnaires de la Charité, un pilier vital de soutien pour les communautés locales les plus démunies.

Chaque année, cet hôpital, situé à Bas Delmas, offrait des soins gratuits à près de 30 000 patients en consultation externe et à 1 500 personnes en hospitalisation, incarnant un bastion d’espoir pour de nombreux Haïtiens.

Jusqu’à récemment, ces lieux de culte et de bienfaisance jouissaient d’une relative protection, même dans ce quartier connu pour être le fief de Jimmy Chérizier, alias Barbecue, chef de gang redouté et puissant. Les gangs avaient, jusqu’ici, respecté la mission des religieuses et permis à ces femmes dévouées de poursuivre leur travail sans encombre.

Cependant, tout a basculé durant la nuit du 26 octobre, confirme le Vatican. Selon les témoignages des religieuses, des hommes armés, affiliés à Jimmy Chérizier, ont pénétré dans le couvent et l’hôpital, détruisant des murs, dérobant du matériel médical, des bancs, des lits, et tout autre bien disponible. Ce raid a culminé par l’incendie des bâtiments, laissant l’œuvre de charité en ruines. Par chance, les sœurs et le personnel n’ont pas été agressés physiquement.

Cette attaque marque un tournant tragique : c’est la première fois que les Sœurs missionnaires de la Charité, reconnues pour leur service essentiel auprès des plus vulnérables, sont ainsi ciblées. Le respect que leur vouaient les gangs a disparu, et cet acte laisse de nombreux observateurs perplexes quant aux motivations du chef de gang.

L’étonnement est d’autant plus grand que Jimmy Chérizier avait récemment été « béni » par un prédicateur américain, un geste qui, selon l’étranger connu de la justice haitienne, confie un ancien CG, visait à le « protéger des méchants ». Cette bénédiction médiatisée n’a manifestement pas empêché la destruction d’une institution dont les bénéficiaires sont précisément les plus pauvres et vulnérables de la société haïtienne.

Le Vatican a dénoncé cet acte et rappelé que Chérizier, qualifié d’homme le plus puissant et craint d’Haïti, semble désormais avoir perdu tout respect pour les principes de base de la solidarité et de l’humanité. Cette destruction soulève des questions profondes sur l’ampleur de l’influence des gangs en Haïti et le degré d’insensibilité que certains leaders affichent face aux souffrances de leurs propres concitoyens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.