14 octobre 2025
Le Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti ( CSPN ) devrait être aboli pour un meilleur fonctionnement et des meilleurs résultats
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Le Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti ( CSPN ) devrait être aboli pour un meilleur fonctionnement et des meilleurs résultats

Les lois de 1994 qui ont créé la Police Nationale d’Haïti ont créé deux gros problèmes dans l’institution : le premier est le fait que le premier ministre du pays est le chef ultime de la police nationale. Le deuxième problème est le fait que l’institution est centralisée. Si vous prenez par exemple les dix pays avec les forces de police les mieux organisées dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, le Japon, la France et bien d’autres, aucun d’entre eux n’a un système où le premier ministre, le gouverneur ou le président est le chef ultime de la police. Traditionnellement, les présidents, les gouverneurs et les premiers ministres n’ont aucune expérience et connaissance en matière d’application de la loi et de sécurité publique. C’est pourquoi ces pays nomment toujours un chef de police avec tout le pouvoir et l’expérience nécessaire pour faire son travail.

Ces pays mentionnés ci-dessus ont des forces de police décentralisées avec différentes forces de police indépendantes qui travaillent en collaboration les unes avec les autres pour une meilleure sécurité publique. La France est le seul pays mentionné ci-dessus avec une force de police centralisée dans certains aspects.

Au moment où j’écris cet article, des efforts sont faits pour la décentraliser autant que possible. La direction générale de la sécurité de l’intérieur de la France qui a été créée en 2014, qui est le FBI de France et les différentes forces de police municipales de Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Bordeaux, etc. sont de bons exemples de modernisation du système policier français. Historiquement, la police en France était décentralisée avant la création de la police nationale en 1941. La police nationale s’avère incapable de faire son travail en matière de sécurité publique. C’est pourquoi plusieurs villes en France font appel à la police locale ou municipale pour sécuriser leurs citoyens et leurs touristes.

Pour résoudre le problème en Haïti, nous devons non seulement décentraliser notre police en trois entités distinctes telles que : une police d’enquête avec son propre directeur général, des forces de police municipales avec leurs propres directeurs municipaux et la police nationale avec son propre directeur général, mais nous devons également abolir le concept selon lequel le premier ministre ou le président est le chef ultime de la police.

Les experts en sécurité publique et les autres dirigeants du pays devraient plaider cette cause devant le CPT (Conseil présidentiel de transition) et le premier ministre Garry Conille et les gouvernements et présidents suivants au cas où le CPT (Conseil présidentiel de transition) et le premier ministre Garry Conille choisiraient de ne pas les écouter. Le chef de la police ou le directeur général de la police au niveau municipal, départemental, national et d’enquête devrait avoir la liberté et le pouvoir de prendre des décisions rapides lorsqu’il s’agit de la sécurité des personnes qu’ils servent, tout comme cela se fait dans les pays mentionnés ci-dessus.

Archange Deshommes, auteur de plus de 70 articles sur Haïti et le monde

Consultant en Crises politiques et sécurité publique

Fondation – Idées Pour Réformes

Adeshommes@hotmail.com / 786 – 768 – 3000

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