« Le Salvador soutiendra la mission de sécurité en Haïti avec des programmes d’évacuation médicale ».
Le Congrès du Salvador a donné son accord cette semaine à l’envoi de troupes pour « aider Haïti », déchiré par la violence et où les gangs criminels règnent en maîtres. Dans un premier temps, l’aide du Salvador se concentrera sur des opérations d’évacuation médicale en coordination avec les casques bleus des Nations unies déployés dans le pays caribéen.
La décision du Parlement a donc ratifié par 57 voix sur 60 l’« Accord sur les conditions de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti » signé par les missions diplomatiques du Salvador et d’Haïti auprès de l’Organisation des États américains (OEA).
Bien que le décret approuvé par le gouvernement de Bukele ne précise pas les missions à effectuer sur le territoire haïtien, un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères a expliqué que « le Salvador soutiendra la mission de sécurité en Haïti avec des missions d’évacuation médicale ».
En mars dernier, M. Bukele a affirmé qu’il pouvait résoudre la grave crise de la violence en Haïti s’il avait l’approbation des autorités locales et de l’ONU. « Nous pouvons y remédier. Mais nous aurons besoin d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, du consentement du pays hôte et que toutes les dépenses de la mission soient couvertes », a posté M. Bukele en anglais sur son compte X.
M. Bukele est connu pour ses succès dans la lutte contre les gangs dans son pays, malgré ses méthodes controversées qui incluent une prison de haute sécurité pour ce type de délinquants.
Le 30 septembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé d’un an la mission de police multinationale dirigée par le Kenya, qui vise à aider la police nationale haïtienne à reprendre le contrôle des zones dominées par les gangs.
La mission doit « contribuer efficacement à la stabilisation et au renforcement de la sécurité en Haïti », conformément à la résolution 2699 du Conseil de sécurité des Nations unies du 2 octobre 2023. Selon le document approuvé, « la mission opérera en conformité avec le droit international, les lois locales et les droits de l’homme, s’engageant à respecter et à observer ces règles dans ses opérations ».