Texte publié le 14 octobre 2021 : Sommes-nous aujourd’hui en présence de mercenaires dans le pays sur demande de Garry Conille ? Pourquoi une telle méfiance de sa part vis-à-vis des Kenyans, et quelle est alors la justification de son déplacement au Kenya pour visiter un camp d’entraînement, alors qu’il aurait désormais fait venir des instructeurs directement en Haïti ? Existe-t-il des documents officiels attestant d’un tel engagement ? La ministre des Finances réserve-t-elle ses révérences uniquement à Conille ? Eske se devan Dòk la sèl li wete chapo’l? Pauvre Haïti, encore bien éloignée de connaître de véritables Hommes d’État !
Flashback
Jeudi 14 octobre 2021 ((rezonodwes.com))– La privatisation de la sécurité n’a pas commencé avec les Tèt Kale.
On se souvient des gardes du corps américain de l’ex petit père des pauvres de St-Jean Bosco, lorsqu’il était fraichement remis en selle par les bottes étoilées de Clinton en 1994.
Cependant, du président Jean Bertrand Aristide à Martine Moïse, c’est la frange joveneliste des Tet Kale qui a porté le dossier des mercenaires étrangers à son point culminant.
Des chaudes journées de revendication des 6 et 7 juillet 2018 à la funeste nuit du 6 au 7 juillet 2021, les Haïtiens ont été canardés comme du gibier par des tireurs d’élite en cagoule venus d’ailleurs ou sauvagement réprimés par des membres de gangs locaux recrutés dans les bidonvilles de la région métropolitaine.
Aucune manifestation anti-gouvernementale ou anti-corruption, aussi pacifique qu’elle soit, ne pouvait se terminer sans un protestataire tué d’une balle dans la tête. Les foules ont donc fini par se clairsemer et les mouvements de revendication ont été réduites à une peau de chagrin.
Une victoire à la Pyrrhus pour l’ex Nèg Bannann, qui, semble-t-il n’a exporté qu’un seul conteneur de figues-bananes. Et là encore, il fallait vérifier… Mais, c’est une toute autre histoire!
En définitive, il est clair que cette affaire de mercenaires, pour les Tet Kale, est comme une obsession, une passion, un amour fatal. Si Jean a cherché, Jovenel a, pour sa part, trouvé … la mort.
Mais ce n’est pas l’assassinat de son mari président, par des mercenaires étrangers venus de la Colombie, qui va empêcher la veuve Martine Moïse, quelques jours après la date fatidique du 7 juillet, de débarquer en Haïti, escortée par des mercenaires américains lourdement armés prêts à bousculer premier ministre et militant.
On se demande par contre, comment une simple citoyenne peut se permettre de se balader avec des étrangers lourdement armés et de les faire pénétrer dans le temple de la justice, en toute impunité.
Ariel Henry, Léon Charles et Bernard Sainvil auront des comptes à rendre à la nation. En temps et lieu…
En attendant, il faut préciser que Jean-Bertrand Aristide, Martine Moïse ou son mari, tué de douze balles tirées par des mercenaires, n’ont rien inventé. Nous vivons de plus en plus dans un monde de mercenaires.
Rappelons-nous les fameux coups d’état et assassinats de dirigeants en Afrique, réalisés par des mercenaires étrangers. De plus, depuis les fameux attentats du 11 septembre 2001, cette tendance tend à s’institutionnaliser dans le monde. Un marché dominé par les vétérans militaires américains, colombiens et russes.
Même le Pentagone fait appel massivement aux mercenaires. On a d’ailleurs recensé plus de 53 000 agents de compagnies militaires et de sécurité privées sous contrat en 2019 en Afghanistan et en Irak.
L’ONU a même créé un groupe de travail sur l’utilisation de mercenaires. Mais, connaissant le fonctionnement de cette institution mondiale, ne vous attendez pas à des résultats!