Deux morts et 5 000 personnes en fuite lors d’une attaque de gangs à Port-au-Prince
Alors que le bras de fer pour les pleins pouvoirs entre Garry Conille et Leslie Voltaire se poursuit et que le linge sale est étalé au grand jour, la population marginalisée continue de faire les frais de ces hommes illégalement parachutés à la Primature et au « palais national ».
Au moins deux femmes, dont une enceinte de huit mois, ont été tuées et 5 000 personnes ont été déplacées lors d’attaques de gangs haïtiens contre des quartiers de la capitale de ce pays pauvre des Caraïbes, a déclaré lundi l’agence de protection civile.
Haïti souffre depuis longtemps de la violence des gangs, mais les combats se sont intensifiés ces derniers mois, exacerbant encore les crises humanitaires, sécuritaires et politiques du pays.
Selon un rapport, les deux femmes ont été tuées lors d’attaques menées par plusieurs gangs regroupés au sein de la coalition « Viv Ansanm » (« G9 an fanmi ») dans le district de Solino, dans le sud du pays.
« Elles ont été tuées à l’intérieur de leurs maisons », indique le rapport de la protection civile, qui décrit également des maisons et des véhicules brûlés.
Les gangs ont pris pour cible plusieurs quartiers de Port-au-Prince depuis le début du mois, et les attaques se sont poursuivies à Solino lundi après-midi.
D’épaisses colonnes de fumée provenant des maisons incendiées par les gangs étaient visibles depuis le quartier.
Des gangs, au moment du bras de fer Conille-Voltaire avec Dominique Dupuy, « l’incompetente ministre des Affaires Etrangeres », au centre, ont également attaqué lundi une école dans la commune de L’Estere, où ils ont tué un parent et blessé plusieurs écoliers.
A rappeler que début octobre, une attaque de gangs dans la ville de Pont-Sonde a fait au moins 109 morts et plus de 40 blessés.