À la traîne face aux gangs armés qui imposent leur loi depuis plusieurs mois dans le centre-ville de Port-au-Prince, la Police nationale d’Haïti (PNH) decide de barricader plusieurs axes stratégiques de l’environnement limitrophe du Palais national. En dépit de ces dispositions, les bandits ont réussi à contrarier l’organisation de la cérémonie des offrandes florales au Musée du panthéon national d’Haïti (MUPANAH), occasion de la 218è commémoration de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines.
L’image des membres de la hiérarchie de la PNH, des membres du Haut État major des Forces armées d’Haïti (FAd’H) évacués sous des pluies de balles était devenue virale sur des réseaux sociaux, jeudi. Des fortes détonations ont pratiquement contrarié l’agenda l’offrande florale avec une panne d’affluence criante
L’horizon des rues Légitime, Paul VI, de l’Avenue de la République, présentaient un aspect désert avec des conteneurs établis dans la zone surplombant l’aire du centre commercial de Port-au-Prince. Des détonations à l’arme automatique, une situation de panique ont provoqué un sentiment de panique généralisée. La délégation des conseillers-présidents, sous forte escorte policière, a rejoint le MUPANAH dans une ambiance de crispation.
Lors de l’offrande florale, la présence du conseiller-président Edgard Leblanc Fils et l’absence des conseillers Dr Louis Gérald Gilles et Laurent Saint-Cyr ont été remarquées. Aux dernières nouvelles on apprend les motifs de l’absence du représentant du secteur privé des affaires liés à un voyage à l’étranger. Quant au représentant de l’Accord du 21 décembre, Dr Louis Gérald Gilles, il est question d’un malaise, selon des sources proches de la Présidence.
Le dirigeant de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) Edgard Leblanc Fils, absent depuis le 7 octobre dernier, s’est affiché aux côtés des autres membres du Conseil présidentiel de transition (CPT). S’agit-il d’un retour définitif de l’ancien président du Sénat après avoir critiqué la présence du Dr Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, épinglés dans le rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), en lien avec le scandale des 100 millions de gourdes réclamées au président du conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), Raoul Pierre-Louis?
Hervé Noël