Le jeudi 17 octobre 2024, les dirigeants haïtiens, qui promettaient de rétablir la sécurité pour faciliter les élections, n’ont pas pu fouler le Pont-Rouge pour commémorer l’assassinat de l’empereur Dessalines. C’est au musée national du Panthéon, sur le Champ-de-Mars, sous des tirs nourris, que M. Leslie Voltaire a pu déposer une gerbe de fleurs au Mupanah. Un geste répété par Ariel Henry le 17 octobre 2021, après qu’il eut été contraint en toute hâte par les bandes de vider les lieux.
Le 17 octobre 1806, la mort de Jean-Jacques Dessalines marque l’un des plus grands paradoxes de notre histoire. Abandonné par ceux qui devaient être ses alliés, celui qui nous a offert l’indépendance fut trahi et assassiné à l’âge de 48 ans.
Aujourd’hui, 17 octobre 2024, la mémoire de Dessalines reste un miroir pour notre nation. Nos prétendus dirigeants, -made by Caricom- ceux qui détiennent le pouvoir et le savoir, n’osent même pas franchir le Pont-Rouge, lieu emblématique de sa trahison.
À 46 ans, Dessalines a brisé les chaînes de l’esclavage, mais aucun de ceux qui prétendent gouverner aujourd’hui n’est capable de briser les chaînes de la pauvreté, de la corruption, et de l’insécurité qui continuent d’étouffer Haïti. Lequel parmi eux, Conille, Voltaire, Dupuy…aura le courage et la vision de libérer réellement ce pays ?