L’Équateur déclare l’état d’urgence face à la violence des gangs liés au trafic de drogue
En Équateur, la vague de violence provoquée par les bandes armées de trafiquants de drogue s’intensifie. Jeudi, le président Daniel Noboa a déclaré l’état d’urgence pour 60 jours dans la capitale du pays, Quito, et dans six des vingt-quatre provinces. Il a indiqué que la vague de violence « a pris les dimensions d’un conflit armé interne ».
Le président de l’Équateur, Daniel Noboa, a déclaré l’état d’urgence pour 60 jours à Quito et dans six provinces du pays. Cette décision a été prise en raison de l’escalade de la violence des bandes armées de trafiquants de drogue. Daniel Noboa a décrit la situation actuelle comme se rapprochant d’un conflit armé interne.
M. Noboa, 36 ans, qui a pris ses fonctions de président en novembre 2023, a déclaré que le pays entrait dans une « nouvelle phase de la lutte contre le crime organisé en Équateur ». Utilisant des mots forts, il a souligné que le gouvernement équatorien était déterminé à faire face aux menaces.
État d’urgence en Équateur
Les zones où l’état d’urgence sera mis en œuvre comprennent non seulement la capitale, Quito, mais aussi les provinces côtières telles que Guayas, Los Rios, Manabi, El Oro, Santa Elena et Orellana, ainsi que certains districts miniers, tels que Camilo Ponce Enriquez. Dans ces régions, les forces militaires et policières seront concentrées sur la lutte contre les gangs actifs.
Dans ces zones, les activités des bandes organisées, des groupes terroristes bien armés au service des trafiquants de drogue internationaux, ont créé une situation très tendue (…) Nous sommes en guerre et nous ne pouvons pas céder (…) aux terroristes qui opèrent dans notre pays – a déclaré le décret présidentiel instaurant l’état d’urgence.
Selon les médias, le nombre de membres des bandes de trafiquants équatoriens dépasse les vingt mille. Ils possèdent des armes modernes.
Il s’agit d’un autre décret récent de l’état d’urgence. En janvier de cette année, des émeutes se sont produites dans plusieurs prisons équatoriennes après l’évasion de Fito, l’un des criminels les plus dangereux. Noboa a alors annoncé l’instauration d’un état d’urgence de 60 jours et d’un couvre-feu de 23 heures à 5 heures du matin dans tout le pays.
