Port-au-Prince, mercredi 28 août 2024 – La spirale de violence qui s’empare de la capitale haïtienne continue de faire des ravages au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Une nouvelle attaque tôt mercredi matin à Delmas 75, rue Katalpa, a coûté la vie à l’agent Medjine Pierre, qui a été criblé de balles par des membres d’un gang armé non identifié.
Cette perte cruelle s’ajoute à une longue liste de policiers victimes de ces criminels qui sévissent dans la métropole depuis le règne du gouvernement défaillant d’Ariel Henry et Emmelie Prophete Milce.
Les gangs, dont l’influence s’est consolidée au fil des ans, notamment sous le régime du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) et de l’ex-président Michel Martelly, continuent d’étendre leur emprise sur Port-au-Prince. Leurs actions violentes, qui paralysent les efforts de la PNH, soulignent l’ampleur de l’insécurité dans le pays.
L’assassinat de l’agent Pierre, bien qu’encore entouré de mystère, démontre une fois de plus l’impuissance des autorités de fait à rétablir l’ordre dans une ville gangrenée par l’anarchie, la corruption et l’impunité. Chaque nouvel attentat laisse derrière lui un corps mutilé et un service endeuillé, renforçant le sentiment de désespoir des policiers qui, malgré tout, continuent à servir leur pays.
La mort de Medjine Pierre met également en lumière la vulnérabilité des agents de la PNH, souvent pris pour cible dans un climat de violence où les criminels agissent en toute impunité, démontrant ainsi la faillite totale du système judiciaire haïtien.
