Le bureau de la Jeunesse du Congrès national Ouanaminthe pour la nouvelle Haïti dresse un bilan catastrophique de la gestion du pays par le Conseil présidentiel de transition (CTP) et le gouvernement du premier ministre de facto Dr Garry Conille. Il invite la population à se mobiliser pour favoriser l’avènement d’une transition dirigée par la Cour de Cassation.
La conjoncture sociopolitique marquée par des scandales de corruption au sein du CPT, l’incapacité du gouvernement de Garry Conille à juguler l’insécurité, interpellent les dirigeants du Congrès national Ouanaminthe pour la nouvelle Haïti. En conférence de presse dans les Jardins de Radio Kiskeya à Bois-Verna, l’avocat Réjean Fontaine rappelle que tous les indicateurs macroéconomiques sont au rouge. Il déplore que le pouvoir s’adonne à la politique de spectacle au lieu d’attaquer les vrais problèmes du pays. La solution à la crise politique passe inévitablement par le recours à un juge à la Cour de Cassation pour diriger la transition politique, soutient Réjean Fontaine.
La responsable du bureau de la Jeunesse du Congrès national Ouanaminthe pour la nouvelle Haïti Francesse Baptismé dessine un tableau triste et alarmant de la situation socioéconomique du pays pendant les trois premiers mois de l’application du Consensus du 3 avril. Elle évoque la terreur des gangs, l’exode massif des jeunes pour des terres plus clémentes, la fuite des cerveaux ; lesquels indicateurs se révèlent déprimants pour un pays pauvre qui aspire à des changements à l’avenir. Elle renouvelle son appel à l’option proche de la Constitution, à savoir la Cour de Cassation pour mettre fin à l’instabilité en Haïti et paver la voie à la non-ingérence internationale.
D’autres interventions dont celle de l’ingénieur Fritz Gourdet, membre du bureau politique du Congrès national Ouanaminthe fait le constat de l’échec du CPT, englué dans un scandale de corruption et de pot-de-vin pour le maintien du Président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), Raoul Pierre-Louis. Le gouvernement conduit par le Dr Conille, incapable d’apporter réponse à l’insécurité caractérisée par la multiplication des « territoires perdus », doit faire place à une équipe compétente qui maitrise mieux la crise haïtienne, soutient Fritz Gourdet.
Hervé Noel

