Brian Nichols : Conille a fait « des progrès dans l’amélioration des conditions de sécurité en Haïti », et maintenant « priorité à la formation d’un CEP »

Me André Michel dirait si nous étions en 2018 « fòk prosè Petro Caribe a fèt », mais nous sommes en 2024 et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts…

Les États-Unis ont demandé au Premier ministre haïtien de donner la priorité à la mise en place d’un conseil électoral alors que le pays s’efforce de reconstruire son gouvernement en plein milieu d’une violence des gangs généralisée.

« Cette étape importante donnera au peuple haïtien l’occasion de choisir ses dirigeants de manière démocratique pour la première fois depuis des années », a déclaré Brian Nichols, secrétaire adjoint américain aux affaires de l’hémisphère occidental, après une réunion entre le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le Premier ministre haïtien Garry Conille la veille.

M. Nichols a indiqué que les responsables américains reconnaissent les progrès réalisés par Conille pour améliorer les conditions de sécurité en Haïti, mais ils ont souligné la nécessité d’établir un conseil électoral.

Les semaines d’attaques coordonnées par les gangs ont forcé l’ancien Premier ministre Ariel Henry à démissionner en avril, et son Cabinet a été dissous. Des hommes armés ont pris le contrôle des postes de police, ont ouvert le feu sur l’aéroport international principal, resté fermé pendant près de trois mois, et ont pris d’assaut les deux plus grandes prisons d’Haïti.

Un conseil de transition a été établi par la suite et ses membres ont nommé Conille comme nouveau Premier ministre.

Une partie de la mission du conseil est également de nommer une commission électorale, une exigence avant qu’une élection puisse avoir lieu. Le mandat non renouvelable du conseil expire le 7 février 2026, date à laquelle un nouveau président doit être investi.

Lors de la réunion de mardi, Blinken et Conille ont discuté des prochaines étapes pour le contingent de police étrangère soutenu par l’ONU visant à freiner la violence des gangs en Haïti. Le premier groupe de quelques centaines de policiers kényans a été déployé pour aider à rétablir la stabilité. Les gangs criminels contrôlent actuellement environ 80 % de la capitale, Port-au-Prince. L’augmentation de la violence en Haïti a déplacé plus de 580 000 personnes ces derniers mois, selon un rapport récent de l’Organisation internationale pour les migrations de l’ONU.

Todd Robinson, secrétaire adjoint d’État au Bureau des affaires internationales de la lutte contre les stupéfiants et de l’application des lois, a déclaré mercredi que les États-Unis ont fourni une formation de déploiement et du personnel pour soutenir la mission internationale en Haïti.

Les États-Unis ont également livré des véhicules armés, des drones et d’autres équipements pour renforcer la Police nationale haïtienne face à la vague d’attaques. Une formation et des équipements ont également été fournis à l’unité antidrogue d’Haïti et aux unités de police des frontières, a confirmé Robinson.