Haïti se trouve dans une zone de la mer des Caraïbes qui est « très instable “ et les États-Unis ne veulent pas donner l’impression d’avoir les mains pleines, a déclaré M. Biden lors d’une conférence de presse tenue jeudi aux côtés du président du Kenya, après qu’un journaliste l’a accusé d’avoir ” engagé » le pays africain dans un conflit étranger.
Le président Joe Biden a répondu aux critiques selon lesquelles il impliquait le Kenya dans la crise des gangs en Haïti en déclarant que les États-Unis voulaient faire « tout ce qui est en leur pouvoir » sans donner l’impression qu’ils imposaient leurs décisions à l’île voisine.
L’administration Biden a certes déclaré qu’elle ne prévoyait pas d’envoyer des troupes américaines pour aider les autorités haïtiennes à gérer la crise, mais elle prévoit depuis octobre que le Kenya dirigera une force de police multinationale soutenue par l’ONU pour lutter contre les puissants gangs qui contrôlent de vastes zones de la capitale haïtienne et de la région avoisinante. M. Biden a souligné que les États-Unis souhaitaient offrir leur aide sans avoir l’air d’imposer leurs décisions, et il a salué l’engagement du Kenya dans cette mission.
De son côté, le président kenyan William Ruto a affirmé que son pays dirigeait la mission avec un soutien financier important des États-Unis, soulignant qu’il s’agissait d’une décision prise par le Kenya et non dictée par les États-Unis.
En dépit des critiques formulées à l’encontre de l’approche de M. Biden à l’égard d’Haïti, il reste optimiste quant aux progrès réalisés, citant la formation d’un Conseil présidentiel de transition et les efforts déployés pour établir une voie claire vers les élections.