La Mort de Port-au‐Prince et le Début d’une Nouvelle Haiti?

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Un financement d’un model d’habitat deçent et d’infrastructures adéquates dans les zones rurales nous épargnerait bien de ce désatre démographique, écologique et urbanistique qu’est ce monstre Port-au-Prince. Le grand serpent avare et budgetivore qu’est la capitale a été mourrant depuis Janvier 2010. À ce stade, cette crise sécuritaire nous offre la grande possibilité de couper enfin la tête du monstre et donner une chance à cette Haïti des autres 9 départements à se developper proprement et dignement! 

En éffet, La présente situation arnachique que connait la capitale nous offre encore une fois, l’énorme opportunité que nous avons loupée au lendemain du séisme du 12 Janvier 2010. Replanifier et réaménager le territoire national est une priorité primordiale et inconditionnelle pour la reconstruction et le développement du pays. Il faut laisser périr Port-au-Prince dans ses composantes physique et politique. Le modèle administratif, économique et géographique que nous avons hérité est arrivé à son terme. La capitale de la centralisation administrative corrompue qu’est Port-au-Prince, aujourd’hui, devenue le Port-au-Diable, doit être exigiblement demantelée dans ses dimensions politique et démographique. 

Quatre millions d’âmes vivent dans un espace urbain regorgé de bidonvilles et de quartiers obselètes. Une agglomération urbaine désastreuse faite de rues désertes où les tonnes d’immondices règnant en maîtres sur des infrastructures démodées en décomposition. Il ne faut surtout pas revenir à ces vieilles stratégies de  » percer coller »! Que les habitants de cette ville morte, en majorité, retournent dans leurs villes de provinces d’origine. Que l’Etat prenne à travers cette nouvelle transition des dispositions légales et financières pour décentraliser le Pays et implémenter un vrai plan de développement économique axé sur les potentiels réels des villes de provinces dans les régions. 

Les riches familles d’Haiti qui ne cessent de jouer au feu de la discrimination sociale, se retirant toujours du milieu du petit peuple et des masses abandonnées aux gangs, connaîssent enfin le goût de la gestion stupide la cité. Pourquoi vouloir toujours être rois et reines dans une cimetière? Les villas des banlieux de Pétionville et les résidences des hauteurs de Turgeau et de Kenscoff ne sont plus des forteresses. Le prix pour sauver sa vie en hélico privé aurait pu être investi dans le milieu rural.Ce qui donnerait un boulot et un habitat déçents à une famille rurale qui n’aurait pas besoin de venir survivre dans les conditions infrahumaines de la capitale ensanglantée. 

Il est temps que nous soyons conscients que nos choix égoïstes ont été suicidaires. Pendant 38 ans de démocratie, L’Etat et les élites Haitiennes ont engrossi un monstre. Nous avons creusé les tombes d’un peuple affamé dans un espace urbain fait de précarités et de criminalités organisées dont les élites seules de Port-au-Prince connaissent le secret. Comment convertir en 30 ans, une capitale en une cimetière à ciel ouvert dont les zombies ne cessent d’enchérir la poussière de la plaine du cul-de-sac, les eaux boueuses de martissant et les tonnes de fatras de Petion-ville?

Gumais Jean Jacques.

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