Après une bataille acharnée, le Conseil Présidentiel de Transition a finalement été officialisé par décret. Cette victoire, acquise à l’arrachée, représente un tournant pour ses membres ainsi que pour les acteurs du secteur privé, les entités politiques et les organisations sociales et religieuses impliquées.
Le chemin vers la formation de ce Conseil a été semé d’embûches, notamment avec l’opposition du gouvernement en place, des partisans du chaos alimenté par les gangs, et des défenseurs d’une présidence confiée à un juge de la Cour de Cassation pour superviser la transition vers de nouvelles élections générales.
Alors que le Conseil Présidentiel s’apprête à prendre ses quartiers au siège de la Présidence au Champs de Mars, il suscite à la fois de grands espoirs et de profondes inquiétudes. La population attend avec impatience les premières mesures visant à endiguer l’insécurité et à relancer les activités dans une région métropolitaine en proie à des gangs qui terrorisent la population, vandalisent les bâtiments publics, pillent les entreprises et incendient les maisons des citoyens ordinaires.
Le CPT se trouve confronté à une crise alimentaire aiguë touchant la majorité des Haïtiens, alors que les ports et les aéroports sont largement paralysés, entraînant une pénurie de nourriture et de médicaments. En outre, il est urgent de rétablir les institutions nationales, de mettre en place les différentes lois d’application de la constitution, de redynamiser le paysage politique et d’organiser des élections crédibles.
Cependant, les membres du Conseil Présidentiel, issus de divers horizons et souvent adversaires farouches, seront-ils à la hauteur de cette mission historique? Pourront-ils dépasser leurs divergences et mener à bien cette transition cruciale pour la nation?
Autant d’espoirs, autant d’inquiétudes qui entourent cette nouvelle étape décisive pour l’avenir d’Haïti.
Elensky Fragelus
