La pression migratoire s’intensifie aux frontières américaines, avec une augmentation alarmante du nombre de personnes, toutes nationalités confondues, entrant illégalement dans le pays. Bien que les données récentes indiquent une baisse de 20 % par rapport à l’année précédente, les chiffres restent inquiétants, en particulier pour les Haïtiens contraints de fuir les « territoires perdus » laissés aux gangs opérant en toute impunité.
En janvier 2024, plus de 23 000 ressortissants Haïtiens ont été appréhendés à la frontière, soit une moyenne de 791 personnes par jour, selon les statistiques du Bureau des douanes et de la protection des frontières.
Haïti est le deuxième pays, après le Mexique, dans le classement des migrants appréhendés aux frontières sud des États-Unis. La répartition est la suivante : Mexique, avec 61 272 personnes appréhendées ; Haïti, avec 23 723 ; Cuba, avec 22 946 ; Guatemala, avec 20 424 ; Venezuela, avec 16 566 ; Nicaragua, avec 9 794 ; et Honduras, avec un total de 9 222 citoyens appréhendés à la frontière américaine.
Ces chiffres reflètent une tendance à la hausse de la migration irrégulière haïtienne, exacerbée par le contexte politique en Haïti, avec un régime autoritaire sans statut légal et légitime et par-dessus tout les incertitudes entourant les élections présidentielles américaines de novembre prochain.
Le débat électoral, en particulier la confrontation potentielle entre Biden et Trump en novembre, alimente les craintes et les attentes des migrants latino-américains, qui redoutent un durcissement des politiques migratoires si le président républicain revient au pouvoir.
Les autorités migratoires prévoient une augmentation continue de l’afflux de migrants dans les mois à venir, soulignant la nécessité d’une réponse politique concertée pour faire face à cette situation complexe et changeante.
