Député Hugues Célestin : Les dirigeants haïtiens ne semblent pas avoir « la culture de la démission », optant plutôt pour des scénarios de violence plutôt que de se retirer de manière ordonnée selon les exigences du temps.
Lundi 5 février 2024 ((rezonodwes.com))- A moins de 48 heures de la fin du mandat autoproclamé du Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, en décembre 2022, Rezo Nòdwès a eu l’occasion lundi soir d’interviewer l’ancien député Hugues Célestin, habitant de la région des Mariens, dans le nord du pays, sur la situation actuelle en Haïti.
Selon ses déclarations, » la tension est très vive, notamment à Grand-Pré, à Limbé, où des membres de l’Initiative Patriote Marien, avec d’autres secteurs, ont organisé des manifestations contre le pouvoir « .
Le député Célestin a toutefois souligné que la réalité est différente dans le nord du pays. Contrairement à la capitale, la population du nord ne semble pas être victime d’exactions policières.
Selon M. Célestin, l’accord du 21 décembre, publié dans le journal officiel de la République, Le Moniteur, est on ne peut plus clair, stipulant que le 7 février 2024 sera la date à laquelle le pouvoir sera transféré à un nouveau gouvernement, suite à la tenue d’élections.
M. Célestin a souligné l’absence de dispositions dans l’article 20 de l’accord du 21 décembre, publié au journal officiel de la République, concernant les élections qui n’auraient pas eu lieu avant la date limite.
Il insiste sur la nécessité pour les parties signataires de respecter cet accord, arguant qu’Ariel Henry a déjà outrepassé son mandat 90 jours après son entrée en fonction et n’a pas pris les mesures nécessaires pour protéger la population de la violence orchestrée par les gangs.
Un extrait de l’interview de l’ancien député de Quartier-Morin, M. Hugues Célestin, est disponible ci-dessous.
propos recueillis par cba