16 juin 2024
Haïti : Assassinat au Cap-Haïtien du Dr Claude Joazard, Vice-Consul de Dajabon, et appel à une grève générale pour chasser Ariel Henry du pouvoir
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Haïti : Assassinat au Cap-Haïtien du Dr Claude Joazard, Vice-Consul de Dajabon, et appel à une grève générale pour chasser Ariel Henry du pouvoir

Au milieu d’une crise « préfabriquée » en Haïti, la violence prend des dimensions préoccupantes au-delà des ‘territoires perdus’, marquée par l’assassinat de Claude Joazard, vice-consul haïtien en service à Dajabón. Des individus masqués l’ont attaqué dimanche près de l’aéroport du Cap-Haitien, mettant fin à sa vie par des tirs.

Claude Joazard, également médecin de profession et ancien candidat au poste de sénateur, avait récemment postulé pour devenir maire de Ouanaminthe lors des dernières élections, rapporte l’agence de presse espagnole Efe. Connu pour son engagement envers les droits des Haïtiens à la frontière avec la République dominicaine, selon Efe, Joazard avait tenté, en 2019, de demander l’asile aux États-Unis pour des raisons encore inconnues.

La violence qui sévit inquiète les fonctionnaires consulaires haïtiens dans la région nord-est d’Haïti, certains déclarant avoir évacué leurs familles en raison de l’insécurité croissante.

Face à cette escalade de la crise, plusieurs groupes, incluant des syndicats de transport, des enseignants et des organisations de défense des droits de l’homme, appellent à une grève générale du 29 au 31 janvier. Ils réclament la démission sans condition du Premier ministre de facto Ariel Henry et la fin de la violence « programmée » avec l’alimentation des gangs en armes et munitions.

Parmi les secteurs en grève, on compte le Collectif des Avocats pour la Défense des Droits Humains, la Brigade Syndicale Anticorruption (BSAC), le Mouvement Uni des Travailleurs Haïtiens (MUTH) et la Centrale Nationale des Travailleurs. Ces groupes, soutenus par des partis d’opposition, des syndicats de conducteurs de transport, des syndicats d’enseignants et des organisations de droits de l’homme, protestent contre le régime en place et dénoncent la recrudescence des actes criminels.

La Plateforme de Sindicatos de Profesores de Haïti et plusieurs organisations de moto-taxistes ont également exprimé leur soutien à la grève pour protester contre le régime actuel et la montée des actes criminels, soulignant leur désaccord avec les enlèvements devenus monnaie courante ces derniers mois.

Les protestations, intensifiées ces dernières semaines, exigent non seulement la démission du Premier ministre Henry, mais appellent également à sa sortie du pays avant le 7 février, date historique dans le pays pour l’investiture des présidents.

source : Efe – Crisis en Haití: escala la tensión – Diario Libre

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