Michel en conférence de presse
André Michel : »Il s’agit d’un devoir moral pour la classe politique, la société civile organisée de veiller au respect des engagements envers le président désigné de la transition »
Le porte-parole du Secteur démocratique et populaire évoque une morale politique afin de justifier le choix du juge Joseph Mécène Jean-Louis, président provisoire de l’opposition, pour conduire toute initiative de dialogue devant faciliter la résolution de la crise et aboutir à l’avènement de la transition de rupture.
Jeudi 29 avril 2021 ((rezonodwes.com))– L’opposition politique renouvelle sa position de renoncer à tout processus de dialogue avec le pouvoir sans des préalables. En conférence de presse tenue, ce jeudi 29 avril, à Delmas, les dirigeants de l’opposition politique regroupés au sein du Secteur démocratique et populaire, de la Direction politique de l’opposition démocratique (DIRPOD) réitèrent leur détermination d’accompagner la population pour résoudre la crise sociopolitique à travers sa position de forcer Jovenel Moïse au respect de la Constitution.
Le porte-parole du Secteur, André Michel, évoque la conjoncture en soulignant que l’opposition n’entend pas cohabiter avec le pouvoir de facto. Il revient sur les derniers événements en date relatifs à l’annonce de dialogue encouragée par plusieurs secteurs de la vie nationale pour juguler la crise.
À ce stade, les lignes ont bougé et l’opposition entend se saisir du momentum pour initier la transition politique de rupture, longtemps prônée.
Le dirigeant de l’opposition ne voulant pas fermer la porte aux discussions annonce que le juge Joseph Mécène Jean-Louis, choisi comme président est habilité à dialoguer avec les secteurs vitaux du pays pour une sortie de crise.
»Il a été choisi comme Chef d’État de la transition. On ne doit pas le trahir. Il est mieux placé pour être à l’écoute de tous », a déclaré André Michel.
Joseph Mécène Jean-Louis (74 ans) voit son heure enfin arrivée pour être acteur de premier plan dans la résolution de la crise. L’opposition politique n’entend pas trahir la lutte populaire pour négocier des postes ministériels, a laissé entendre l’avocat. Un seul acteur proposé dans la concertation démocratique est placé à monter un gouvernement, à dessiner le départ ordonné de Jovenel Moïse.
Il s’agit d’un devoir moral pour la classe politique, la société civile organisée de veiller au respect des engagements envers le président désigné de la transition, a mis en garde André Michel.
Dans la foulée, l’homme de loi affirme que l’opposition est attachée au choix du plus ancien magistrat à la Cour de Cassation. Il rappelle que les pourfendeurs du PHTK sont dans le »ni ni », à savoir ni négociation, ni cohabitation avec le régime de facto.