Nouvel An loin de chez soi : Défis et espoirs des migrants à CDMX
Dans les heures précédant l’arrivée du Nouvel An, certains migrants comme Charle Magne et sa famille, originaires d’Haïti, se trouvent dans le bois de Tláhuac, à Mexico, cherchant un moment de soulagement sous le soleil. Leur périple depuis Haïti jusqu’à la frontière nord du Mexique a été un effort continu depuis août 2023.
Pour ces migrants, la célébration du 31 décembre ne sera pas comme celle des familles mexicaines. Éloignés de leur domicile et avec des ressources limitées, ils font face à la réalité de vivre au jour le jour. La solidarité entre les migrants haïtiens leur permet de s’organiser pour partager des aliments typiques de leur pays, bien que certains, avec des compétences culinaires acquises lors de leur séjour au Mexique, voient dans la vente d’aliments une opportunité pour commémorer le Nouvel An.
Charle Magne, malgré ses limitations économiques, partage sa réalité : « On cherche toujours de l’aide, si elle est là, tu manges, sinon tu ne manges pas. » La concurrence pour gagner quelques pesos dans les rues de Tláhuac est intense, mais nécessaire pour survivre.
D’autres migrants, comme Cristman Osurto du Honduras, font face à des défis supplémentaires en fuyant la violence des gangs dans leur pays. Malgré leurs efforts quotidiens pour obtenir des ressources, la célébration du Nouvel An sera empreinte de nostalgie, se souvenant des festivités familiales au Honduras.
La diversité économique parmi les migrants haïtiens à Tláhuac est évidente. Certains, avec le soutien de membres de leur famille aux États-Unis, parviennent à acheter des vêtements et des chaussures pour la célébration, tandis que d’autres vivent au jour le jour, dépendant de la générosité de ceux qui circulent sur les avenues locales.
Bien qu’ils fassent face à des difficultés, certains migrants, comme Rossaline, reçoivent un soutien financier de membres de leur famille aux États-Unis, ce qui leur permet de faire face à leur séjour au Mexique avec moins de privations alimentaires.
La fermeture de la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés (COMAR) dans le bois de Tláhuac n’a pas dissuadé les migrants, qui ont transformé les trottoirs en un campement temporaire connu sous le nom de « petite Haïti ». La lutte pour survivre et avancer vers la frontière nord persiste, avec l’espoir d’obtenir un rendez-vous pour la procédure de refuge aux États-Unis, un défi complexe étant donné la disponibilité limitée de rendez-vous quotidiens.
Malgré les difficultés, la « petite Haïti » reste un lieu où les migrants cherchent des opportunités pour travailler temporairement, vendre de la nourriture et trouver de la solidarité au milieu de leur difficile périple vers un avenir incertain.

