5 octobre 2025
CEPAL : L’activité économique en Amérique latine et dans les Caraïbes continue de montrer une trajectoire de faible croissance
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CEPAL : L’activité économique en Amérique latine et dans les Caraïbes continue de montrer une trajectoire de faible croissance

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon la CEPALC, la croissance de la Colombie ne serait que de 0,9 % en 2023, loin des 7,3 % de l’année dernière. Toutefois, ce pays fait mieux que le Pérou, le Chili, l’Argentine et Haïti, mais 15 autres nations d’Amérique latine ont progressé plus rapidement au cours de ces douze mois.

26 décembre 2023

Actualités Économie, Finances et Investissements.

La Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) a présenté mardi le Bilan préliminaire des économies de l’Amérique latine et des Caraïbes pour l’année 2023, son dernier rapport annuel de l’année en cours. Selon le rapport, la région continuera sur la voie d’une croissance faible, ce qui entraînera un ralentissement de la création d’emplois et la persistance de l’informalité et des écarts entre les sexes, entre autres effets.

Selon le rapport, qui a été présenté lors d’une conférence de presse dirigée par le Secrétaire exécutif de la commission régionale des Nations Unies, José Manuel Salazar-Xirinachs, en moyenne, l’Amérique latine et les Caraïbes connaîtront une croissance de 2,2 % en 2023 et de 1,9 % en 2024, ce qui représente un ralentissement de la croissance régionale par rapport aux niveaux observés en 2022. Bien que toutes les sous-régions connaîtront une croissance plus faible en 2023 par rapport à 2022, le rapport met en avant l’hétérogénéité entre les pays de la région. Ainsi, l’Amérique du Sud connaîtrait une croissance de 1,5 % (contre 3,8 % en 2022) ; le groupe formé par l’Amérique centrale et le Mexique, une croissance de 3,5 % (contre 4,1 % en 2022), tandis que les Caraïbes (à l’exception du Guyana) connaîtraient une croissance de 3,4 % (contre 6,4 % en 2022).

Pour 2024, on s’attend à ce que la région maintienne la dynamique de faible croissance, et toutes les sous-régions connaîtront une croissance inférieure à celle de 2023 : l’Amérique du Sud connaîtrait une croissance de 1,4 % ; l’Amérique centrale et le Mexique, une croissance de 2,7 %, et les Caraïbes, une croissance de 2,6 % (à l’exclusion du Guyana).

Ces projections reflètent, d’une part, le faible dynamisme de la croissance économique et du commerce mondial, ce qui se traduit par un élan limité de l’économie mondiale. Bien que l’inflation ait diminué, les taux d’intérêt des principales économies développées n’ont pas baissé, maintenant ainsi les coûts de financement à des niveaux élevés tout au long de l’année, et il est prévu qu’ils restent élevés au cours des prochaines années.

D’autre part, la faible croissance est également due à l’espace limité de la politique fiscale et monétaire interne auquel font face les pays de la région. À cet égard, il est souligné que les niveaux de dette publique, bien qu’en baisse, restent élevés, ce qui, ajouté à l’augmentation du coût du financement, limite l’espace fiscal. Sur le plan monétaire, l’inflation continue de baisser dans la région, mais la politique monétaire conserve encore un biais restrictif, en raison des effets que la réduction des taux pourrait avoir sur les flux de capitaux et le taux de change, compte tenu du maintien des taux d’intérêt élevés dans les pays développés.

En 2023, on estime que l’inflation médiane de la région se situera à 3,8 %, bien en deçà des 8,2 % enregistrés en 2022. En 2024, la baisse se poursuivra et la médiane du taux d’inflation régionale devrait être de 3,2 %, selon le rapport.

Pour 2023, la CEPAL estime que le nombre de personnes occupées aura augmenté de 1,4 %, ce qui représente une réduction de quatre points de pourcentage par rapport aux 5,4 % enregistrés en 2022. Cette création d’emplois moins importante se prolongera en 2024, où l’on prévoit une croissance de l’emploi de 1,0 %.

Pour sortir de la trappe de la faible croissance, « il est nécessaire de renforcer les politiques de développement productif en mettant l’accent sur les secteurs stratégiques dynamisants, de promouvoir des politiques pour stimuler l’investissement public et privé, et d’adapter le cadre financier pour stimuler la mobilisation des ressources », a souligné José Manuel Salazar-Xirinachs.

Dans son Bilan préliminaire 2023, la CEPAL appelle à compléter les politiques de développement productif par des politiques macro et financières permettant une gestion adéquate des risques financiers et monétaires auxquels la région est confrontée. Ces politiques devraient également stimuler la mobilisation de ressources internes, élargir l’espace fiscal, augmenter l’investissement et la productivité. De même, des politiques visant une plus grande inclusion et la réduction des grandes inégalités caractérisant la région, notamment en matière de genre, sont nécessaires. La CEPAL souligne également la nécessité de réformes de l’architecture financière et fiscale internationale pour accompagner les pays de la région dans la réalisation des Objectifs de développement durable, en mobilisant des ressources vers la région.

CEPAL: La actividad económica de América Latina y el Caribe continúa exhibiendo una trayectoria de bajo crecimiento (invertix.com.do)

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