1 décembre 2025
Le Projet de l’Accord ‘Tonton Nwèl’ de la CARICOM : Un pur reflet de la Constitution de Boyer du 26 décembre 1806, dénuée de pouvoir présidentiel après l’assassinat de Dessalines
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Le Projet de l’Accord ‘Tonton Nwèl’ de la CARICOM : Un pur reflet de la Constitution de Boyer du 26 décembre 1806, dénuée de pouvoir présidentiel après l’assassinat de Dessalines

Lundi 25 décembre 2023 ((rezonodwes.com))–

Le schéma de l’Accord Tonton Nwèl 2, qualifié de « proposition indécente », élaboré par les éminents experts de la CARICOM, semble étrangement familier, évoquant des parallèles frappants avec des épisodes historiques antérieurs, notamment la Constitution du 26 décembre 1806. En 2023, on observe l’émergence d’une figure de Premier ministre influente, personnifiée par le dirigeant actuel, le Dr Ariel Henry, rappelant malheureusement l’époque où Jean-Pierre Boyer dirigeait un Sénat tout-puissant en 1806. Parallèlement, la présidence apparaît affaiblie, évoquant des similitudes avec la période sous Henry Christophe, sans plus de pouvoir qu’un simple caporal.

De nos jours, le concept de HCT de BINUH, conçu pour faciliter un chef de gouvernement omnipotent, suscite des inquiétudes parmi de nombreux observateurs haïtiens, lesquels redoutent qu’il favorise des élections manipulées, à l’instar de ce qui s’est produit en 2010 et 2011.

Après la disparition brutale de l’Empereur Dessalines, le 17 octobre 1806, la question cruciale de la forme de gouvernement à adopter divise les leaders haïtiens et rien n’est différent aujourd’hui environ 220 ans plus tard. Pétion, en faveur d’une république, et Christophe, inclinant vers une autorité monarchique, s’opposent déjà sur la voie à suivre.

Cependant, le 3 novembre 1806, Christophe, en tant que président provisoire, convoque les assemblées primaires pour élire une Constituante, marquant ainsi un tournant dans l’histoire politique haïtienne.

La Constitution de 1806 consacra la République comme la forme de gouvernement adoptée. Cependant, elle reflétait également les préoccupations liées à Christophe, limitant considérablement le pouvoir du chef exécutif. Tous les pouvoirs étaient concentrés entre les mains d’une chambre unique, le Sénat, doté de pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.

Le Président de la République, nommé pour un mandat de 4 ans, avait pour rôle principal de promulguer les actes du Sénat et d’assurer leur exécution. Bien qu’il commandât l’armée, il était privé du pouvoir de conférer des grades.

Cette période charnière de l’histoire haïtienne illustre les tensions et les choix cruciaux auxquels le pays était confronté dans sa quête pour définir sa structure politique et gouvernementale. C’est exactement le genre de situation qu’on vit aujourd’hui à la veille des 220 années d’Indépendance d’Haïti avec Ariel Henry à la Primature sans aucune considération légale et constitutionnelle.

Lire Haïti, Constitution de 1806, Digithèque MJP (univ-perp.fr)

Lire Caricom | « Proposition Indécente » – Le quota de 40% de femmes critiqué par un leader d’opinion après les honneurs d’Ariel Henry aux organisations féminines Tèt Kale, le 8 mars dernier – Rezo Nòdwès (rezonodwes.com)

Source : Le Nouvelliste du 26 décembre 1910
recherches : cba

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