Clôture émouvante du projet « Pwojè 12 Desanm » après une année dédiée aux migrants haïtiens en Floride.
Republicans argue that the US can’t send wartime funds to Ukraine and Israel while immigration crisis continues on the southern border along with backlogged immigration courts.
Cette semaine, une cérémonie émouvante à Little Haiti a marqué la conclusion d’une année entière consacrée aux centaines de milliers de migrants haïtiens arrivés en Floride du Sud au cours des 50 dernières années. Le projet « Pwojè 12 Desanm », en référence à la date de 1972 lorsque les premiers « boat people » haïtiens sont arrivés, a été lancé l’année dernière pour célébrer ce cinquantième anniversaire.
Les origines du voyage périlleux
Il est estimé que les migrants arrivés sur les côtes de la Floride en décembre 1972 ont été les premiers de l’époque moderne à entreprendre le voyage périlleux par bateau. La clôture de ce tribut intervient à un moment crucial, alors que le président démocrate Joe Biden fait face à une pression croissante de la part des républicains pour mettre fin au programme humanitaire de libération conditionnelle qui permet actuellement à des dizaines de milliers d’immigrants haïtiens d’entrer aux États-Unis en toute sécurité.
Pressions politiques et célébrations communautaires
Le « Pwojè 12 Desanm » a été orchestré par le Sant La Haitian Neighborhood Center en partenariat avec plusieurs organisations locales. Les événements ont varié, de conférences politiques et économiques, comme la Conférence de l’Agenda communautaire haïtiano-américain 2023, à des manifestations culturelles telles qu’Eritaj, un spectacle musical contemporain mettant en lumière le rôle des femmes haïtiennes dans l’histoire du pays.
Cérémonie de clôture et enjeux actuels
La cérémonie de clôture, animée par Wilkine Brutus de WLRN, a accueilli des panélistes de renom, dont Abel Jean-Simon Zephyr, l’un des premiers migrants haïtiens arrivés en Floride par bateau dans les années 1970. Un montage vidéo de près de 10 minutes, « Voix de la victoire : un voyage de 50 ans », a célébré les pionniers et les novateurs haïtiens.
Le centre d’intérêt n’était pas seulement centré sur les réalisations, mais aussi sur les défis actuels. Les dirigeants républicains cherchent à relever les critères d’asile et de libération conditionnelle humanitaire, tout en exigeant que les personnes acceptées dans le programme retournent dans leur pays une fois la libération conditionnelle terminée, en échange d’un soutien financier accru en Israël et en Ukraine. Cette situation préoccupe également Washington, où le président Biden pourrait être amené à faire des compromis significatifs sur la frontière, selon un rapport du Washington Post.
Les voix qui s’élèvent contre la négociation des vies
Santra Denis, militante et fondatrice de l’organisation de base Avanse Ansanm, a souligné que les vies des migrants dans le programme de libération conditionnelle ne devraient pas être soumises à la négociation politique. Elle a interpellé sur la question de la valeur accordée à ces vies, soulignant que certains signaux indiquent une hiérarchie injuste.
Les leaders républicains argumentent que les fonds de guerre ne peuvent être alloués à l’Ukraine et à Israël tant que la crise migratoire persiste à la frontière sud et que les tribunaux d’immigration sont engorgés. L’avocate en immigration Ruth Jean a qualifié ce raisonnement de « xénophobe » et a souligné que le Congrès peut agir sur la question de la frontière sans la lier à d’autres enjeux.
