16 octobre 2025
Au matin du 18 novembre 1803, le Cap, symbole du pouvoir colonial français, s’appelait encore le Cap-Français pour la dernière fois
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Au matin du 18 novembre 1803, le Cap, symbole du pouvoir colonial français, s’appelait encore le Cap-Français pour la dernière fois

Chaque ville en Haïti porte en elle une histoire singulière, façonnée par des événements socio-politiques et des influences culturelles spécifiques. Ces cités, reflets de siècles d’évolution, offrent une compréhension profonde de leur richesse culturelle et de leur développement actuel.

Le Cap-Français, jadis capitale de la colonie de Saint-Domingue, jusqu’au matin du 18 novembre 1803, se distinguait comme l’une des cités les plus opulentes des Caraïbes, un centre économique florissant porté par l’industrie lucrative de la canne à sucre. Cette période de prospérité économique fut toutefois ébranlée par la Révolution haïtienne, une rébellion historique qui libéra le pays de l’emprise de l’esclavage, faisant d’Haïti le premier État indépendant issu d’une révolte d’esclaves.

Cette ville portuaire, également appelée Le Cap, était au cœur de la colonie française, son histoire liée à la domination coloniale et aux inégalités sociales. Avant l’adoption du drapeau haïtien, le drapeau français symbolisait l’autorité coloniale.

Le Cap-Français était un centre culturel majeur, regorgeant de bâtiments imposants, de places animées et de demeures somptueuses appartenant à l’élite blanche, principalement composée de propriétaires terriens et de marchands. Toutefois, cette prospérité reposait sur l’exploitation brutale des esclaves africains, soulignant les profondes inégalités sociales de l’époque.

La bataille de Vertières, le 18 novembre 1803, près du Cap-Français, fut l’épilogue de l’expédition de Saint-Domingue, opposant les troupes de Rochambeau à celles de Dessalines. L’héroïsme des troupes menées par Dessalines et la 9e brigade, sous François Capois, mena à une victoire décisive contraignant Rochambeau à capituler.

La société coloniale était marquée par l’esclavage, les plantations avoisinantes étant le théâtre de conditions de vie et de travail inhumaines. Le Cap-Français était également le foyer de tensions politiques et sociales, préfigurant la révolution haïtienne de 1791 à 1804, marquée par la journée fatidique du 18 novembre 1803 à Vertières et porte à jamais et fièrement le nom de Cap-Haitien.

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