Quand remonte la dernière fois où un voyage à l’étranger d’Ariel Henry a connu des résultats fructueux ?
Mardi 14 novembre 2023 ((rezonodwes.com))–Tandis que le Premier ministre de fait, le Dr. Ariel Henry, se rend à Riyad pour prendre part au sommet Caricom-Arabie Saoudite, les retombées concrètes pour Haïti face à ses graves problèmes de gouvernance restent limitées. Pendant ce temps, la situation à Port-au-Prince s’intensifie, en particulier à Mariani, situé à la sortie sud de la capitale.
Au cours de cette rencontre internationale à laquelle participe Ariel Henry, le seul et l’unique dirigeant illégitime, illégal et contesté de la Caraïbe, les discussions porteront sur le « renforcement de la coopération entre le Royaume d’Arabie Saoudite et les pays de la Caricom, le changement climatique, les énergies renouvelables, les investissements, le commerce, et les échanges culturels« , comme le précise un communiqué laconique de la Primature sans statuer sur l’agenda du forum.
Paradoxalement, tandis qu’Ariel Henry se prépare à discuter des questions liées aux énergies renouvelables à Riyad, des défis urgents au niveau local exigent une attention immédiate à Port-au-Prince et au Cap-Haïtien, en prévision de la commémoration des 220 ans de la Bataille de Vertières, prévue pour le 18 novembre 1803.
Depuis plus de deux ans, Haïti, « censée être sans direction ni administration », est confrontée à des défis pressants. La violence orchestrée par les gangs s’intensifie, les enlèvements sont en augmentation, et des incidents récents de bavures policières s’ajoutent aux préoccupations. De plus, les agissements excessifs du Commissaire du gouvernement, Elder Guillaume, sont pointés du doigt, l’accusant de violer les droits humains d’un militant.
Le pays traverse une période d’instabilité continue, tandis que le Premier ministre de facto poursuit ses déplacements à l’étranger, donnant l’impression que tout est sous contrôle. De manière préoccupante, son départ survient juste après l’échec des négociations entre des émissaires de la Caricom et des représentants de l’opposition. Ces pourparlers visaient à maintenir le régime en place indéfiniment dans l’espoir d’organiser des élections constamment repoussées.
En l’absence d’Ariel Henry, Patrick Bois-Vert, dont une correspondance de Lyonel Valbrun, ex-administrateur du Palais National, révèle qu’avant le magnicide du 7 juillet 2021, il aurait ordonné un virement de plusieurs millions de dollars sur le compte de Matador pour l’achat d’armes, assume le rôle de chef de gouvernement. Pendant ce temps, la capitale fait face à une série de défis, comprenant l’accumulation de déchets et l’arrêt des usines électriques dans presque toutes les villes de province depuis fin 2021, voire même avant.

