Sénat/Petro Caribe : L ex ministre Carmelle Jean Marie refuse de répondre aux questions de la commission

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Dans une correspondance adressée au président du sénat, Youri Latortue, l`ex ministre des finances du régime Tet Kale 1 trouve excessif le fait pour elle de « participer une nouvelle fois à une audience, pour le même rapport et sans élément nouveau ». Marie Carmelle Jean Marie attend plutôt d`être invitée autour du processus de décharge de sa gestion et opte pour un audit général de l’ensemble des comptes de la République, incluant les fonds Petro-Caribe, les ressources du Trésor Public et les autres fonds reçus en don.




Port-au-Prince, samedi 15 juillet 2017 ((rezonodwes.com))

Honorable Youri Latortue, Président du Sénat de la République

J’accuse réception de votre correspondance livrée par Madame Géralde MEDIGO à mon bureau ce jeudi 13 juillet 2017 à 10 heures 40 minutes, m’invitant à répondre le jour même à des questions déjà élucidées lors de l’enquête conduite initialement par la Commission Ethique et Anticorruption du Sénat sur la gestion des fonds Petro-Caribe. Je suis donc navrée de ne pas pouvoir donner une suite positive à votre invitation.

J’avais accepté de me soumettre à cet exercice le 28 avril 2016, en raison du profond respect que je nourris pour les Institutions de mon Pays et de l’obligation de rendre compte comme tout gestionnaire public. J’avais eu à l’occasion, l’opportunité de répondre à vos questions ainsi qu’à celles des sénateurs de ladite commission et d’apporter les clarifications jugées utiles. Je m’y suis d’autant plus prêtée volontiers, que lors de mes 2 passages à la tête du Ministère de l’Economie et des Finances j’avais mené une lutte sans merci contre la corruption endémique qui gangrène toutes les institutions de notre pays. A cette occasion, j’avais également insisté sur l’urgente nécessité d’un audit général de l’ensemble des comptes de la République, incluant les fonds Petro-Caribe, les ressources du Trésor Public et les autres fonds reçus en don.

Aujourd’hui, participer une nouvelle fois à une audience, pour le même rapport et sans élément nouveau, me parait excessif, d’autant plus que vous disposez des audits de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratifs (CSCCA) relatifs à ma gestion.




Monsieur le Président, il est incontestable que le pouvoir législatif est investi par la Constitution de 1987 amendée du pouvoir de contrôler le Gouvernement, notamment en matière de Finances Publiques, selon les formes qu’elle prescrit. En effet, la Constitution prévoit en son article 233, la formation d’une Commission Bicamérale chargée de rapporter sur la gestion des Ministres pour permettre aux deux Assemblées de leur donner décharge.

A ce sujet précis, je suis disposée à fournir aux deux Assemblées de la prestigieuse Institution qu’est le Parlement des explications supplémentaires quant à la régularité de ma gestion lorsqu’elles auront à se pencher sur son jugement aux fins de m’en donner décharge, conformément au vœu de la constitution.

Dans l’attente des conclusions de vos travaux et de cet audit général que j’appelle de tous mes vœux, je vous renouvelle, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération.

Marie Carmelle Jean-Marie
13 juillet 2017

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4 COMMENTS

  1. Mwen dakò ak madam la, Marie Carmelle Jean Marie, pou li pa al patisipe nan shobiz sena a. Anfèt, tout gwo chabrak rijim tèt kale/kale tèt la enkli tout konseye Mateli yo, te dwe rann kont lontan deja epi ap pije pèn yo nan prizon e remèt leta Ayisyen tout lajan yo vòlò epi peye amand anplis pou tout gagòt, koripsyon ak gabji yo komèt nan administrasyon leta a. Tout tan gwo chabrak tèt kale yo pa nan prizon, paleman an nan demagoji. SE PA ANYEN SERYE KAP REGLE!!!

  2. Faut-il comprendre ici que le Sénat, abusant son pouvoir de contrôle, se livrerait aux tracasseries et à l’harassement de certaines gens?

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