En Haïti, la situation semble stagner, car le Premier ministre de facto Ariel Henry persiste dans son refus de se présenter devant le juge d’instruction pour fournir sa version des événements.
Miami, vendredi 8 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–L’ancien officier de l’armée colombienne, Germán Rivera, a plaidé coupable vendredi de trois chefs d’accusation de complot en vue de l’assassinat de l’ancien président haïtien, Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021. Sa condamnation est prévue pour le 27 octobre prochain. De plus, il a consenti à collaborer avec le gouvernement, y compris en tant qu’agent infiltré, contre d’autres inculpés.
Germán Rivera, également connu sous le nom de Colonel Mike, a plaidé coupable de trois chefs d’accusation qui pourraient le conduire à la prison aux États-Unis pour le reste de sa vie, selon des documents déposés devant un tribunal fédéral en Floride.
L’ex-président Moïse, âgé de 53 ans, a été abattu le 7 juillet 2021 dans sa résidence privée près de Port-au-Prince par un groupe d’environ 20 Colombiens formés militairement. Sa sécurité n’est pas intervenue.
Rivera, ainsi que plusieurs autres, ont été inculpés en vertu de la loi américaine car le complot d’assassinat a été en partie organisé en Floride.
En février, le procureur américain Markenzy Lapointe a déclaré lors d’une conférence de presse que derrière l’attaque contre Moïse se cachait une soif d’argent et de pouvoir.
Lapointe a déclaré que deux responsables d’une entreprise de sécurité de Miami, la CTU, avaient élaboré un plan pour kidnapper Moïse et le remplacer par Christian Sanon, un citoyen haïtien-américain qui souhaitait devenir président du pays des Caraïbes.
En échange de la chute de Moïse, on leur avait promis des contrats lucratifs pour la construction d’infrastructures et la fourniture de forces de sécurité et d’équipements militaires dans un futur gouvernement dirigé par Sanon, également inculpé aux États-Unis, ont déclaré les procureurs.
Le complot visait d’abord à kidnapper Moïse, mais a ensuite évolué vers un assassinat, selon les documents de la cour.
En juin, un autre membre du complot, l’Haïtien-Chilien Rodolphe Jaar, a plaidé coupable et a été condamné à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans la fourniture d’armes pour l’assassinat.
Haïti a sombré dans le chaos depuis l’assassinat de Moïse.
Les gangs contrôlent environ 80 % de la capitale haïtienne, et les crimes violents tels que les enlèvements contre rançon, les vols à main armée et les kidnappings continuent de s’aggraver dans ce pays dirigé par un gouvernement illégitime et corrompu.
La semaine dernière, le haut responsable des Nations Unies chargé des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a dénoncé la « brutalité extrême » de la violence liée aux gangs dans le pays des Caraïbes. « Ce carnage doit cesser », a tweeté Griffiths.
L’administration Biden a été critiquée pour avoir continué à expulser des migrants vers Haïti, malgré l’émission d’une alerte d’évacuation pour les citoyens américains.
