Les gangs, embusqués dans les hauteurs, semblent intouchables, défiant les forces de police et semant la terreur parmi les citoyens innocents à Carrefour-Feuilles, raconte un témoin interrogé par le journal.
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Mardi 15 aout 2023 ((rezonodwes.com))–Une jeune femme, dont l’identité reste anonyme par peur de représailles, lance mardi soir un cri de détresse envers les maitres de Port-au-Prince, spécifiquement le Président-Premier ministre-Roi Ariel.
Elle accuse celui-ci d’avoir laissé les gangs ravager Carrefour-Feuilles en toute impunité, en « lâchant ses lions pour les manger vivants« . La violence des gangs à Carrefour-Feuilles a transformé cette zone en une jungle d’insécurité, avec des résidents forcés de fuir ailleurs face à l’indifférence totale des autorités, soutient-elle.
Dans une récente interview avec le Dr. Josué Renaud, leader de l’organisation des droits humains NEHRO, il avait prévenu que « les gangs associés à Ariel Henry pourraient plonger le pays dans le chaos pour justifier une intervention militaire étrangère« . Ses prédictions se sont malheureusement avérées exactes, a-t-il regretté, avec la situation sécuritaire du pays qui continue de se détériorer depuis plusieurs semaines au profit du régime Tèt Kale et de ses tuteurs.
Le cas le plus spectaculaire avant le chaos consommé de Carrefour-Feuilles « pour justifier une intervention militaire à la requête d’un gouvernement illégitime« , a été l’événement à Tabarre, où les gangs ont contraint les résidents à se réfugier devant l’ambassade américaine, exposant ainsi leur emprise croissante sans la moindre inquiétude.
« J’ai été témoin de maisons en feu à Carrefour-Feuilles, avec des gens piégés à l’intérieur« , révèle la résidente interrogée, l’air désespéré. Elle explique que les gangs, retranchés en hauteur pour commettre leurs méfaits, parviennent aisément à repousser toute éventuelle tentative de la police d’intervention.
La précarité de la sécurité en Haïti est cruellement mise en exergue par cette situation inquiétante à Carrefour-Feuilles. De manière criante, elle met en avant l’appel urgent de la jeune femme en détresse, implorant les « autorités » d’adopter des mesures décisives pour mettre immédiatement un terme à cette crise qui prend de l’ampleur, à moins que celles-ci ne soient elles-mêmes à la fois les instigatrices et les principaux bénéficiaires de cette situation alarmante.
Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’entretien. Propos recueillis par cba.