Balance ton Port-au-Prince
Haïti | Le Canard Enchaîné dépeint la montée en puissance des gangs criminels et l’effondrement des structures de gouvernance. L’auteur de l’article mentionne également des figures emblématiques des gangs, comme Jimmy Chérisier et Ti Christ, qui exploitent la peur et la violence pour maintenir leur emprise sur les quartiers. Ces noms évocateurs reflètent la cruauté de leurs actions et le climat d’impunité qui prévaut sous le régime de Ariel Henry, le chouchou de la communauté ne jurant que par lui, avec lui que prendra définitivement fin toute idée de peuple libre et indépendant… Il fut un temps, diront-ils.
Le titre « Balance ton Port-au-Prince » semble refléter la situation chaotique et alarmante qui règne à Haïti, spécifiquement à Port-au-Prince, l’un des plus grands « territoires perdus ». Le texte du Canard enchaîné expose la gravité de la situation dans le pays du monarque Ariel Henry en mettant en avant des informations troublantes concernant le contrôle exercé par des gangs criminels sur la ville et le pays à 80%. L’article met en lumière les points suivants :
- Infiltration policière dans les gangs: Le texte mentionne que de nombreux policiers, ayant quitté leur poste, ont rejoint les gangs criminels qui ont plongé Port-au-Prince dans le chaos. Cela soulève des inquiétudes majeures quant à l’état de la sécurité et à l’intégrité des forces de l’ordre.
- Gangs en contrôle: Les gangs semblent avoir divisé la ville en zones sous leur contrôle, avec des chefs de gangs à la tête de chacune. Les activités de ces gangs sont décrites comme allant de la violence meurtrière, en passant par les enlèvements et les chantages, jusqu’à des actes de barbarie tels que les démembrements et les décapitations.
- Déficit de leadership: L’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse a laissé un vide de pouvoir et d’autorité dans le pays qui s’effritait bien avant le 7 février 2021. L’absence de leadership légitime au niveau local et national a créé une situation propice à l’essor des gangs et à l’absence de l’État de droit.
- Bilan des pertes humaines: Le texte révèle des chiffres alarmants concernant les pertes humaines engendrées par les activités des gangs. Au cours de l’année 2022, plus de 1 448 personnes ont été tuées par ces groupes criminels et plus de 1 000 ont été enlevées.
- Conditions de vie épouvantables: Le tableau dressé dans Balance ton Port-au-Prince montre des conditions de vie épouvantables dans les zones sous contrôle des gangs. Des descriptions de décharges brûlantes et de routes envahies par les déchets donnent un aperçu de la désolation dans laquelle se trouve la ville.
- Déclin des services publics: Le pays n’est ni dirigé ni administré, Balance ton Port-au-Prince mentionne également le déclin des services publics essentiels tels que l’électricité. Les habitants sont confrontés à des pénuries de services fondamentaux, exacerbant davantage la crise.
- Impuissance des autorités: L’article souligne l’absence d’autorité légitime et de gouvernement élu en Haïti. Cette impuissance gouvernementale crée un vide qui permet aux gangs de prospérer quand ce n’est pas eux mêmes des pyromanes qui tirent sur leurs ficelles.
