L’esclavage a contribué à financer le « siècle d’or » néerlandais, période de prospérité grâce au commerce maritime aux XVIe et XVIIe siècles. Le pays a procédé à la traite d’environ 600.000 Africains, principalement vers l’Amérique du Sud et les Caraïbes.
Qui aura le courage de libérer les dirigeants et les leaders politiques haïtiens de leur esclavage mental, plus de 200 ans après la Bataille de Vertières ? Aucun d’entre eux ne peut prendre de décisions sans l’approbation des anciennes puissances coloniales, en particulier la France.
« Dr. Ariel Henry est un désastre et une source d’insécurité pour Haiti », dixit Dr. Josué Renaud.
Dimanche 2 juillet 2023 ((rezonodwes.com))–
Le roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, a pris un pas important vers la réconciliation en présentant officiellement ses excuses pour le rôle joué par son pays dans la pratique de l’esclavage à l’époque coloniale. Lors des célébrations marquant les 150 ans de l’affranchissement des esclaves dans les anciennes colonies, le roi s’est adressé aux milliers de descendants de personnes réduites en esclavage, venus assister à l’événement au Suriname et dans les îles caribéennes d’Aruba, Bonaire et Curaçao.
« Aujourd’hui, je me tiens devant vous en tant que roi et membre du gouvernement. Aujourd’hui, je vous présente mes excuses personnellement », a déclaré le roi Willem-Alexander, ému par cette étape historique. Il a exprimé le profond regret qu’il ressentait dans son cœur et son âme pour les atrocités passées, qualifiant la traite des esclaves et l’esclavage de « crimes contre l’humanité ».
Le roi a également reconnu le rôle de la maison d’Orange, dont il est descendant, dans l’inaction face à la traite des esclaves, affirmant qu’il demandait pardon pour cette passivité coupable. Ces excuses marquent un moment de prise de responsabilité pour les actions du passé et un pas vers la réparation des blessures infligées à ces communautés touchées par l’esclavage.
Les Pays-Bas ont entamé un débat souvent difficile sur leur passé colonial après l’émergence du mouvement Black Lives Matter aux États-Unis. Un rapport publié en juin par le ministère néerlandais de l’Intérieur a révélé que la famille royale avait bénéficié de manière significative du commerce de l’esclavage pendant une période où l’esclavage était monnaie courante. Le roi actuel, Willem-Alexander, est un descendant des rois Guillaume III, Guillaume IV et Guillaume V d’Orange-Nassau, qui ont profité activement de l’esclavage.
Les excuses officielles présentées par le gouvernement néerlandais en décembre dernier ont été considérées comme un pas dans la bonne direction par le roi Willem-Alexander dans son discours de Noël. Cependant, il reconnaît également que cela marque le début d’un long chemin vers la réconciliation et la reconnaissance des souffrances causées par l’esclavage. Il est important de se rappeler que l’esclavage a été un pilier de la prospérité néerlandaise au cours du « siècle d’or », grâce au commerce maritime au XVIe et au XVIIe siècles. Le pays a participé à la traite d’environ 600 000 Africains, principalement vers l’Amérique du Sud et les Caraïbes.
Les commémorations annuelles de la fin de l’esclavage, appelées « Keti Koti », sont un rappel essentiel de l’histoire coloniale des Pays-Bas et de l’importance de reconnaître et de réparer les injustices passées. Les excuses du roi Willem-Alexander et du gouvernement néerlandais sont un pas positif vers la réconciliation et la construction d’un avenir où les erreurs du passé ne se reproduiront pas.