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Le sommet haïtien en Jamaïque : un spectacle chaotique et absurde selon Dr. Josué Renaud. La réunion inter-haïtienne qui s’est tenue en Jamaïque a été qualifiée de véritable chaos par le Dr. Josué Renaud. Selon lui, c’était un « melting-pot » où les corrupteurs corrompus se mêlaient les uns aux autres. Des individus impliqués dans le détournement des fonds de Petro Caribe parlaient avec arrogance, des chefs de gangs endimanchés discutaient de nationalisme et de rétablissement de la sécurité, tandis qu’un responsable notoire de la dilapidation des fonds liés aux passeports dans les ambassades appelait à des mesures sévères contre un ancien collaborateur poursuivant le même agenda qu’il avait lui-même conçu, comprenant un référendum-bidon et des élections frauduleuses. Selon Renaud, la réunion de la CARICOM en Jamaïque était une véritable farce, une inversion totale de la réalité.
PM Gonsalves: « L’aide humanitaire en faveur d’Haïti doit tenir compte des gangs »
Samedi 17 juin 2023 ((rezonodwes.com))–Le président d’un bloc régional a déclaré que l’aide humanitaire à Haïti devrait tenir compte de l’influence des gangs lourdement armés qui contrôlent de vastes parties du pays, avant des discussions prévues avec l’Union européenne le mois prochain.
« Si quelqu’un veut fournir une assistance humanitaire à Haïti, il doit composer avec les gangs », a déclaré Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et actuel président de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (CELAC), lors d’une interview.
Il n’a pas donné plus de détails sur la manière dont les gangs devraient être traités.
Gonsalves se rendra à Bruxelles pour un sommet entre l’UE et la CELAC les 17 et 18 juillet, qui devrait aborder la situation sécuritaire volatile en Haïti, où des gangs puissants causent une crise qui a déplacé plus de 160 000 personnes, selon les estimations des Nations Unies.
Des militants locaux font partie de ceux qui ont fui la violence, tandis que des organisations internationales d’aide telles que Médecins Sans Frontières ont fermé leurs opérations, affirmant qu’elles ne pouvaient pas garantir la sécurité de leurs patients ou de leur personnel.
« Il y a des chefs de gang qui sont également des opérateurs politiques, qui contrôlent des communautés importantes », a déclaré Gonsalves, mettant en garde contre le fait de « prendre garde à ne pas chercher à s’engager avec les gangs en Haïti et à leur donner une certaine légitimité ».
Gonsalves a déclaré que « des personnes liées aux gangs étaient probablement présentes lors des pourparlers entre les représentants de la société civile et du gouvernement d’Haïti qui se sont tenus cette semaine en Jamaïque« , au cours desquels le Premier ministre de facto Ariel Henry s’est engagé à élargir le conseil de transition du pays pour rendre le gouvernement plus « inclusif » et consolider la présence des Tèt Kale sur le terrain pour au moins « 50 ans encore« .
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Depuis octobre, Henry appelle à une force internationale pour aider à rétablir la sécurité et créer les conditions nécessaires à des élections tant attendues, mais aucun pays ne s’est proposé pour diriger une telle force.
Pendant ce temps, a déclaré Gonsalves, la migration haïtienne menace la sécurité des pays voisins des Caraïbes.
Gonsalves a déclaré que son pays pourrait aider Haïti à organiser d’éventuelles élections et que, une fois la stabilité établie, les pays devraient coordonner un « Plan Marshall » d’aide étrangère.
Cela impliquerait des discussions sérieuses sur des réparations de la part de la France, a déclaré Gonsalves.
Haïti a passé plus d’un siècle à payer une « dette » coûteuse à la France, les propriétaires de plantations exigeant un paiement pour les biens – y compris les esclaves – perdus lors de la Révolution haïtienne, souvent décrite comme la première et unique rébellion d’esclaves réussie au monde.