L’Édito du Rezo | La conférence de la CARICOM : Ariel Henry, Tèt Kale 3, le pyromane responsable de l’aggravation de la crise haïtienne

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Le rôle de pyromane d’Ariel Henry, de son régime et de ses tuteurs internationaux dans la crise haïtienne ayant fait des milliers de victimes.

La conférence de la CARICOM en Jamaïque les 11, 12 et 13 juin prochains, vise à réunir les principales figures haïtiennes pour débattre de la crise politique et constitutionnelle qui secoue Haïti depuis plus de deux ans, née de la mal gouvernance du pays par les administrations Tèt Kale (Martelly/Lamothe-Evans Paul; Jovenel/Lafontant-Lapin-Jouthe-Claude Joseph et Ariel Henry Tèt Kale-Manigat-Beauzile-André Michel) arrivées au Palais National et à la Primature en mai 2011, grâce aux élections frauduleuses et orientées. L’intronisation d’Ariel Henry en tant que dirigeant sans mandat constitutionnel et ses mesures autoritaires ont aggravé la situation depuis le 20 juillet 2021.

Dans cette analyse éditorialiste, Rezo Nòdwès examine l’objectif inavoué et inavouable de la CARICOM dans cette initiative et se demande si les participants seront unanimes pour soutenir Ariel Henry, malgré les accusations qui pèsent sur lui, notamment son implication présumée dans l’assassinat de juillet 2021. De plus, le journal explore la possibilité d’une bénédiction de la troisième tragédie électorale planifiée par le régime précédent, ainsi que les crimes, les assassinats et les massacres commis sous le gouvernement Tèt Kale 3/SDP-Fusion/RDNP-Inite.

À lire aussi: Le régime Tèt Kale a réalisé « deux tragédies électorales », selon Claude Joseph s’apprêtant à participer à la 3e pour le plus grand malheur du pays

Objectif caché de la CARICOM : Consolidation du pouvoir d’Ariel Henry ?

En effet, depuis plus de deux ans, Haïti traverse une crise pluridimensionnelle profonde, sans précédent. La situation s’est aggravée avec l’intronisation d’Ariel Henry, qui a pris le pouvoir sans mandat constitutionnel et a adopté des mesures autoritaires au mépris de la majorité du peuple haïtien. Dans ce contexte, la CARICOM a prévu d’organiser une conférence en Jamaïque pour « rassembler les principales figures haïtiennes afin de débattre de cette crise et d’explorer des pistes de solutions ». Cependant, il est crucial de se demander quel est l’objectif réel de la CARICOM dans cette démarche.

Un rapport de Transparency International a qualifié le gouvernement d’Ariel Henry de « plus corrompu de la région ». Cette accusation soulève des interrogations sur les motivations de la CARICOM. Certains se demandent si l’objectif réel de cette conférence n’est pas de consolider le pouvoir d’Ariel Henry, le seul dirigeant illégitime et inconstitutionnel de la région. Une telle hypothèse pourrait expliquer pourquoi la CARICOM évite soigneusement d’inviter les personnes sanctionnées par le Canada et les États-Unis, alors que l’ex-premier ministre de facto Tèt kale 2, Claude Joseph, sanctionné par les Dominicains pour présomption de connivence avec des groupes armés criminels, a reçu son carton d’invitation.

Les participants et leurs positions : Complicité ou dénonciation ?

La liste des invités à la conférence en Jamaïque, loin du dernier festin organisé par la professeure Mirlande Manigat du HCT ex nihilo, comprend plusieurs figures haïtiennes notables.

Parmi eux se trouve le professeur Rosny Desroches, un fervent partisan du régime Tèt Kale depuis de nombreuses années. D’autres participants incluent Ariel Henry, le pyromane et principal artisan de la crise. Se joignent à l’équipe Tèt Kale 3 pour accoucher le plan destructeur d’Haïti, affirme Dr. Josué Renaud de New England Humans Rights Organization, la nouvelle recrue et l’intellectuelle Mirlande Manigat, l’ancien activiste et opposant farouche au Tèt Kale 2, Me. André Michel, les oligarques Lemke Willem et Laurent St-Cyr parmi tant d’autres.

Dans les rangs des détracteurs du régime et qui ne laissent passer aucune occasion sans dénoncer les moindres dérives du Dr. Henry, on retrouve le professeur Ted Sindic, l’agronome Jean André Victor, le normalien et syndicaliste Josué Mérilien et Chavannes Jean Baptiste et le sociologue Camille Charlmers et l’activiste « Nou Pap Dòmi » Velina Elysée.

Un autre groupe, dont les prises de position oscillent entre l’approbation et la critique, – positions ambivalentes – comprend Dr. Evalière Beauplan, Dr. Emmanuel Menard, Dr. Maryse Narcisse, Ing. Edgard Leblanc, l’ancien parlementaire Jerry Tardieu, l’ancien journaliste Clarens Renois… Ils sont invités à la table de négociations à Kingston alors qu’ils ont toujours refusé de s’asseoir avec un Premier ministre illégitime, inconstitutionnel et dénoncé pour corruption et connivence avec des gangs du G9.

M. Liné Balthazar, une Tèt kale PHTKiste qui ne dit pas son nom, par contrainte ou par duplicité, sera également présent en Jamaïque aux côtés d’autres partisans dissimulés ou voilés de la mouvance Tèt Kale, tels que les ex-sénateurs Jean Hector Anacasis et Jean Charles Moise. Ce dernier dénoncé pour son silence lors de la désacralisation du site historique du drapeau par le régime Tèt Kale, le 18 mai dernier. « Tout moun jwenn », avance-t-on.

Des personnalités de l’intelligentsia, souvent critiquées pour leur silence et leur passivité face à la descente aux enfers du pays, ont également reçu une invitation pour venir se prononcer sur la crise aiguë dans laquelle Dr. Ariel Henry a plongé Haïti. Parmi elles, on trouve Jacky Luima (Université Kiskeya) et Fritz Deshommes (UEH).

Le forum en Jamaïque : Une prime à l’impunité pour Ariel Henry et son agenda illégal d’élections et de référendum constitutionnel interdit ?

La conférence de la CARICOM, qui se présente comme une tentative de résoudre la crise politique et constitutionnelle qui secoue Haïti depuis plus de deux ans, soulève des inquiétudes quant aux conséquences de cette initiative. En effet, si Ariel Henry, dont les actions sont entachées d’accusations, notamment sa présumée implication dans le magnicide du 7 juillet 2021, est soutenu lors de cette conférence, cela pourrait renforcer son pouvoir illégitime et anticonstitutionnel.

Si la conférence de la Jamaïque devait simplement valider et légitimer les actions d’Ariel Henry, cela pourrait être perçu comme une prime à l’impunité, où les responsables politiques seraient autorisés à agir en dehors des lois et des normes démocratiques sans être tenus pour responsables de leurs actes.

La crise haïtienne ne peut être résolue en accordant une impunité à ceux qui ont violé la Constitution et les droits du peuple. Au contraire, il est essentiel de promouvoir la responsabilité, la transparence et la justice pour permettre à Haïti de sortir de cette crise et de reconstruire un avenir meilleur pour tous les Haïtiens.

La liste partielle des invités au forum

Ci-dessous, la liste partielle des Haïtiens, contraints pour certains et libres de leurs mouvements pour d’autres, qui ont reçu une invitation pour participer à un forum sur la crise en Haïti, une situation qui perdure depuis plusieurs années et s’est aggravée sous l’administration de Jovenel Moise/Claude Joseph en juin 2021, depuis le constat du premier « territoire perdu » à Martissant.

caricatures de Castro Desroches

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