Ariel Henry bloque les commentaires sur son compte Twitter tout en affirmant que son gouvernement est ouvert au dialogue

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L’Edito du Rezo

Le Premier ministre de facto, Dr. Ariel Henry, qui se met à parler d’élections, à moins de sept (7) mois de la fin de l’année 2023, affiche le comportement d’un dirigeant autoritaire non ouvert aux dialogue et critique, en témoigne le compte officiel de la Primature ?

Tandis que le gouvernement s’emploie activement à délocaliser le siège officiel et historique du Drapeau haïtien le 18 mai, en raison de l’insécurité à Canaan et Ti Tanyen, mardi, il persiste à se concentrer sur les « élections », en présence de ses principaux tuteurs européens. Dr. Ariel Henry, qui avait promis en 2022 de revoir les cartes litigieuses de Dermalog, n’a pas pris conscience que la fin de l’année approche à moins de sept mois.

Si l’on considère le nombre de décès enregistrés dans le pays pour le seul mois d’avril, soit environ 600, il est légitime de se demander combien il en faudrait encore pour qualifier la situation actuelle de la 3ème tragédie électorale PHTK. Cette question se pose dans un contexte où le Premier ministre, Ariel Henry, fait l’objet de sévères critiques en raison de son attitude jugée laxiste et peu ouverte au dialogue et à la critique.

Le maitre de Port-au-Prince a pris la décision de désactiver la fonctionnalité de commentaires sous ses messages publiés sur le réseau social Twitter, privant ainsi les citoyens d’un canal de communication direct et d’échange. Cette posture autoritaire remet en cause la crédibilité de ses engagements à organiser des élections transparentes et impartiales, étant donné qu’il se montre peu disposé à prendre en compte les préoccupations des citoyens qui souffrent de conditions de vie extrêmement précaires et sont exposés aux violences « programmées » des gangs armés.

Il y a une contradiction flagrante entre les actes et les paroles du gouvernement. D’un côté, il bloque les commentaires au bas de ses tweets, ce qui témoigne d’une attitude fermée et non coopérative envers toute forme de critique ou de dialogue public. D’un autre côté, le gouvernement continue de parler de dialogue et de collaboration, en appelant à la construction d’un univers de paix et d’amour qui caractérise le passé de la société. Cette contradiction peut avoir des conséquences négatives sur la transparence et la responsabilité des dirigeants politiques envers le public.

Les citoyens ont le droit de participer à la vie publique et de critiquer les décisions et les politiques des dirigeants, et il est crucial que les dirigeants politiques écoutent ces critiques et y répondent. En fin de compte, pour rétablir la confiance du public dans les institutions politiques, le gouvernement doit être ouvert au dialogue et à la critique constructive, et éviter toute forme de comportement qui semble indiquer le contraire.

Il est important de noter que la liberté d’expression est un pilier fondamental de toute société démocratique. Le fait que le Premier ministre de facto ne soit pas disposé à écouter les critiques et les commentaires de ses concitoyens sur les réseaux sociaux, soulève des inquiétudes quant à la transparence et à l’ouverture de son gouvernement classé premier en terme d’indice de corruption dans la région des Caraïbes.

De plus, le blocage de commentaires sur les tweets du Premier ministre suggère une attitude autoritaire et peu encline à la critique constructive. En tant que chef de gouvernement, et payé avec les taxes des citoyens extirpées de leur maigre salaire, il est de la responsabilité de M. Henry de favoriser un environnement où la liberté d’expression est encouragée et respectée. Cela permettrait une discussion ouverte et honnête sur les défis auxquels le pays est largement confronté.

Les réseaux sociaux offrent une plateforme importante pour les interactions, et bloquer les commentaires ne fait que renforcer les craintes selon lesquelles le chef du régime Tèt Kale, le mal du siècle, n’est pas disposé à écouter les voix du peuple. Cette attitude est particulièrement préoccupante car elle montre un manque de respect pour la liberté d’expression et la diversité d’opinions. Dans une société démocratique, comme il se plait à répéter, il est essentiel que les citoyens aient la possibilité de s’exprimer et de critiquer les politiques et les personnalités publiques sans crainte de représailles ou de censure. La capacité de recevoir des commentaires constructifs et de dialoguer avec les citoyens est également essentielle pour une prise de décision éclairée et pour maintenir la confiance du public dans les institutions politiques.

En continuant de bloquer les commentaires sur ses tweets, après plus d’une semaine, Ariel Henry contribue sans l’ombre d’un doute à renforcer l’idée que le régime Tèt Kale-SDP-Fusion-RDNP est inaccessible et non responsable devant les citoyens espérant un jour être gouvernés par des Hommes d’Etat et non par des esclaves à talent.

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